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Le parti d'opposition Action Laval rencontre quelques difficultés

Le parti d'opposition Action Laval rencontre quelques difficultés
SRC

Le parti Action Laval, que dirige le candidat défait à la mairie Jean-Claude Gobé, connaît quelques difficultés.

Le parti a fait élire deux conseillers municipaux lors des élections du 3 novembre dernier, devenant du coup l'opposition officielle. Mais l'organisation ne dispose toujours pas de toutes les structures officielles d'un parti politique.

Cette semaine, la conseillère Aglaia Revelakis a fait parvenir une convocation à tous les anciens candidats pour une réunion à tenir samedi matin, 7 décembre, à Laval, sans l'autorisation préalable de son chef Jean-Claude Gobé. À l'ordre du jour : l'élection des nouveaux administrateurs du parti.

Quelques jours plus tard, des anciens candidats ont reçu une lettre d'avocat leur intimant de ne pas procéder à l'élection d'un nouveau conseil d'administration.

Mme Revelakis ne nous a pas rappelés. Quant à Paolo Galati, l'autre élu d'Action Laval, il nie avoir reçu une telle lettre. Visiblement mal à l'aise, il a refusé de commenter davantage.

« Il voulait montrer que c'est lui le chef »

Pourquoi passer par un bureau d'avocat pour demander aux membres de ne pas procéder à l'élection du conseil d'administration ?

Un proche du parti, qui a désiré conserver l'anonymat, dit « trouver ça un peu bizarre. [M. Gobé] aurait pu appeler. » Cette personne pense « qu'il voulait montrer que c'est encore lui le chef. Montrer que s'il y a une réunion à convoquer, c'est à lui à le faire et non pas à Aglaia. »

« C'est juste qu'il faut absolument organiser le parti », dit cette personne. « Il faut mettre la structure en place. Certains veulent faire ça vite, d'autres veulent attendre. »

« Aglaia [Revelakis], elle veut que ça se fasse rapidement, parce qu'elle est élue. Elle est à l'avant-plan, elle doit répondre à des questions », dit cette source, expliquant qu'une certaine démobilisation se fait sentir au sein du parti suite à la défaite.

« De la régie interne », dit Gobé

Jean-Claude Gobé reconnaît les faits, tout en estimant qu'il s'agit d'une question de « régie interne ».

« Il n'y a pas de chicane avec les nouveaux élus. On a une bonne collaboration et beaucoup de discussions », dit-il.

Toutefois, « il y a des gens qui veulent aller vite, probablement par manque d'expérience, ou par enthousiasme », dit Jean-Claude Gobé.

Au sujet de la lettre envoyée aux membres du parti, elle a été rédigée par « des conseillers juridiques d'Action Laval qui travaillent bénévolement depuis le début. »

« Il n'y a pas de crise à Action Laval », dit Jean-Claude Gobé. « C'est peut-être une crise de jeunesse, de croissance, mais croyez-moi, il n'y a pas de crise fondamentale. »

Si d'autres membres du parti à qui nous avons parlé restent prudents dans leurs explications, une autre personne s'est vidé le cur :

« Je suis bien déçu de tout ce que j'ai vécu avec Action Laval. », dit-elle.

C'est la première fois en plus de vingt ans qu'il y a de l'opposition au conseil municipal de Laval.

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