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Maurice McIntyre interrogé sur l'identité de ses complices

Maurice McIntyre interrogé sur l'identité de ses complices

Près de 20 ans après le meurtre de l'agent de la Sécur lors d'un braquage aux Galeries de la Capitale, le meurtrier Maurice McIntyre n'a pas de nouvelles informations à révéler sur l'identité de ses complices, qui n'ont jamais été arrêtés.

McIntyre, qui fait une requête en révision judiciaire afin de pouvoir déposer une demande de libération conditionnelle avant 25 ans, est le seul à avoir été arrêté pour le vol spectaculaire de 760 000 $ qui a coûté la vie à Alain Labrie, en 1994.

Jeudi, lors de son contre-interrogatoire, Maurice McIntyre a été questionné par le procureur de la Couronne, Me René Verret, sur l'identité de ses complices.

Malgré une objection de son avocate Me Jacinthe Lanctôt, le procureur de la Couronne a pu poser la question au meurtrier. Assis dans la salle d'audience, plusieurs enquêteurs du Service de police de la Ville de Québec attendaient impatiemment sa réponse.

Mais le criminel n'avait pas de nouvelles informations à leur livrer. Maurice McIntyre assure qu'il ne connaissait que le prénom de son complice sur place, un dénommé Alain. Quant à la tête dirigeante de l'opération, « on l'appelait Le Grand », a-t-il dit. « C'est son nom de famille ou un surnom, je ne sais pas », a raconté le détenu, laissant les enquêteurs sur leur faim.

Efforts de réinsertion

Me Verret a également passé en revue les nombreux programmes suivis par McIntyre en prison pour gérer ses émotions et contrôler sa violence.

Le procureur de la Couronne a indiqué que « c'est une chose de suivre des programmes, mais il faut aussi les mettre en pratique », avant de le questionner sur certains de ses écarts de conduite comme détenu.

McIntyre avait d'ailleurs déjà suivi des programmes semblables en prison, avec un certain succès, avant de commettre le meurtre, a souligné Me Verret.

L'homme aujourd'hui âgé de 53 ans a expliqué qu'à l'époque il n'était pas encore prêt à « accrocher ses gants », qu'il avait beaucoup cheminé depuis.

En après-midi, il a été questionné sur des détails de son crime. Il a dû raconter notamment qu'à la suite du vol, il s'était rendu dans une maison pour séparer l'argent. Il a reçu 100 000 $ comme prévu, mais ses complices étaient très en colère contre lui, a-t-il dit, puisque le vol ne devait pas se terminer par un meurtre. Il les a quitté et ne les a jamais revus.

Me René Verret lui a ensuite demandé pourquoi il avait fait feu à deux reprises sur la victime. Il a expliqué avoir eu une réaction de peur. Son avocate a soulevé une objection pour dire que le but n'était pas de faire un deuxième procès, qu'il a déjà été trouvé coupable. Le juge Richard Grenier a acquiescé.

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