Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Québec, qui a fermé ses portes en 2021.

À Bangkok, les opposants se dispersent provisoirement

À Bangkok, les opposants se dispersent provisoirement

Des manifestants qui réclament la démission du gouvernement thaïlandais ont brutalement mis fin mercredi à un rassemblement devant le quartier général de la police, mais leur chef de file ait promis la poursuite de la mobilisation malgré les gestes d'apaisement des autorités.

L'armée, responsable de 18 coups d'État en 80 ans, n'est pas intervenue pour le moment et l'état-major, qui parle d'un retour à la normale, a exclu de le faire.

Après plusieurs jours d'affrontements qui ont fait cinq morts, le gouvernement de Yingluck Shinawatra a demandé mardi aux policiers de ne pas s'interposer et de laisser les

manifestants investir les administrations qu'ils assiégeaient.

Le chef de file de la contestation, Suthep Thaugsuban, a indiqué qu'une pause serait observée dans la mobilisation jeudi à l'occasion du 86e anniversaire du roi Bhumibol Adulyadej, très respecté par les Thaïlandais.

« Nous reprendrons notre combat le 6 décembre. Nous commencerons à l'aube et nous lutterons toute la journée jusqu'à la victoire », a-t-il lancé mardi à ses partisans.

Les manifestants se sont rassemblés mercredi sur le parvis du siège de la police mais n'ont pas pu franchir le cordon de sécurité et se sont dispersés à la mi-journée en scandant « Longue vie au roi ! ».

Le personnel féminin des forces de l'ordre qui avait remplacé les agents anti-émeute avec lesquels les contestataires avaient fraternisé la veille les ont salués de la main. Lundi, les deux camps s'étaient affrontés à coups de grenades lacrymogènes et cocktails Molotov.

« Tout le monde s'accorde sur le fait que les forces armées ne vont pas jouer un rôle directif dans cette situation et qu'il n'y aura pas de coup d'État parce que nous pensons que la tension est en train de s'apaiser et que tout va rentrer dans l'ordre prochainement », a dit l'amiral Narong Pipathanasai après une rencontre avec ses collègues de l'état-major.

L'armée est intervenue en 2006 pour renverser le premier ministre Thaksin Shinawatra, frère de l'actuelle chef du gouvernement, qui vit en exil depuis cette date.

Close
Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Canada, qui ont fermé en 2021. Si vous avez des questions ou des préoccupations, veuillez consulter notre FAQ ou contacter support@huffpost.com.