La hausse des prix des habitations et la remontée des taux hypothécaires depuis le printemps dernier ont mené à une détérioration de l'accès à la propriété au troisième trimestre, selon la Banque Royale du Canada (RBC).
Dans son étude trimestrielle sur les tendances immobilières, RBC révèle que les ménages canadiens propriétaires d'une maison de plain-pied doivent maintenant consacrer 43,3 % de leur revenu brut aux paiements hypothécaires, aux taxes municipales et scolaires, et à tous les autres frais reliés à leur propriété. Il s'agit d'une hausse de 0,7 point de pourcentage comparativement au trimestre précédent.
Une maison à deux étages engloutit maintenant 48,9 % du revenu brut des ménages, soit près d'un niveau record. Selon la RBC, cette évolution reflète principalement la forte demande de maisons individuelles par rapport à l'offre limitée dans les quartiers prisés de Toronto, de Montréal et de Vancouver. L'institution considère d'ailleurs que les maisons individuelles dans ces marchés s'apparentent à des biens de luxe, à la portée d'une proportion réduite des ménages.
C'est toujours à Vancouver où l'accès à la propriété est le plus restreint. Les frais associés à une maison de plain-pied représentent 84,2 % du revenu brut des ménages, soit 2 points de pourcentage de plus qu'au deuxième trimestre. En comparaison, le même type de propriété est associé à 55,6 % du revenu des ménages à Toronto, 38,3 % à Montréal, 37,3 % à Ottawa, 33,7 % à Calgary et 32,9 % à Edmonton.
Selon la RBC, une forte montée des taux d'intérêt constitue le plus grand risque au maintien de l'accessibilité à des niveaux acceptables au Canada. L'institution croit cependant que ce risque n'est pas menaçant à court terme.