Au lendemain de sa victoire morale, la candidate défaite à la mairie de Montréal, Mélanie Joly, a annoncé qu'elle était « là pour rester, en politique municipale » et qu'elle visait la mairie en 2017.
Plus tôt en journée, Mme Joly répondait à une question des journalistes qui voulaient savoir si, maintenant sa notoriété établie, elle avait l'intention de se lancer en politique provinciale ou municipale.
« Je vais doter mon organisation d'une meilleure organisation, et m'assurer d'être présente au niveau de la politique montréalaise », a-t-elle dit, en réaffirmant qu'elle se porterait candidate dès qu'il y aurait une ouverture. « Avec plus de 26 % des voix, j'ai une légitimité pour prendre part aux différents débats sur les enjeux », a-t-elle ajouté.
Faisant le bilan de sa campagne, elle a déclaré que plus sa campagne avançait, plus son équipe commençait à croire à la victoire. « Finalement, on a manqué de temps et d'organisation sur le terrain », dit-elle.
Refusant en début de journée de s'engager pour les élections de 2017, Mme Joly a finalement dévoilé ses intentions en fin de soirée. « Mon intention, c'est de briguer la mairie en 2017 », a-t-elle affirmé à Radio-Canada et sur son compte Twitter.
« L'objectif, c'est de bâtir notre organisation, de s'assurer d'avoir une voix forte à l'Hôtel de Ville, de travailler avec les forces de l'opposition, que ce soit la Coalition Montréal ou Projet Montréal, pour s'assurer qu'on veille au grain, car il y a un problème de corruption à Montréal qui n'est pas réglé », a-t-elle poursuivi.
La jeune politicienne de 34 ans n'a peut-être pas fait élire une foule de candidats, elle est quand même arrivée en deuxième position au poste de maire, derrière Denis Coderre, même si elle était à peine connue il y a quatre mois. Elle a aussi réussi à faire élire quatre candidats de son équipe, dont un maire d'arrondissement (Île-Bizard-Ste-Geneviève).
Elle dit s'être fait connaître d'abord grâce aux réseaux sociaux avant de pouvoir se faire entendre des grands médias traditionnels.
Sa colistière, Marie-Claude Johnson, a été défaite dans le district de Notre-Dame-de-Grâce. Mais elle croit que le Parti du Vrai changement a réussi à faire de la politique autrement et à attirer de nouveaux électeurs.
Pour le moment, Mme Joly a l'intention de prendre des vacances bien méritées, dit-elle, avec son conjoint.