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Raymond-Marie Lavoie, un « coureur de jupons », selon une lettre écrite en 1968

Raymond-Marie Lavoie, un « coureur de jupons », selon une lettre écrite en 1968

Une lettre déposée en preuve, mercredi matin, au procès contre les Rédemptoristes démontre que le comportement du père Raymond-Marie Lavoie préoccupait la direction de la communauté religieuse à la fin des années 60.

La lettre écrite par le supérieur de la congrégation est adressée au psychiatre qui traitait le père Lavoie à l'époque. Le 4 mai 1968, le père Jean-Marie Côté écrit au psychiatre pour le remercier et lui parler du comportement de son patient.

Le père Côté indique notamment dans la lettre que les rapports du père Lavoie avec des dames de la chorale qu'il dirige semblaient douteux.

Deux hommes s'étaient plaints à lui en décrivant le père Lavoie comme « un coureur de jupons ». Selon leurs prétentions, le père Lavoie rencontrait des femmes de la chorale dans des hôtels, dansait avec elles à l'occasion et se permettait des sorties à l'extérieur.

« Ces agissements amenaient, disent-ils, le trouble dans des foyers, à tel point que des maris ou des fils voulaient faire un mauvais parti au père Lavoie », écrit le père Jean-Marie Côté.

Le religieux indique au psychiatre qu'il n'a pas osé intervenir auprès du père Raymond-Marie Lavoie en raison de son « état psychologique ».

Le père Jean-Marie Côté indique aussi qu'il a reçu quelques mois plus tôt une lettre très sombre de sa part. Il ne précise pas son contenu, puisqu'il a transmis une copie de la lettre au psychiatre.

Les avocats des victimes tentent maintenant de retrouver cette lettre.

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