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L'inquiétude règne chez les travailleurs d'Alcoa à Deschambault-Grondines

L'inquiétude règne chez les travailleurs d'Alcoa à Deschambault-Grondines

Les travailleurs de l'usine Alcoa de Deschambault-Grondines dans Portneuf sont inquiets devant les propos de l'entreprise qui menace de fermer trois de ses installations, si Québec ignore sa demande de réduire le coût de l'énergie d'ici 2015.

Alcoa affirme ne pas être en mesure d'absorber la hausse prévue de 60 % des tarifs d'électricité réservés aux alumineries.

La multinationale explique avoir avisé lundi Hydro-Québec de son intention de réduire ses obligations contractuelles en matière d'achat d'électricité pour ses trois alumineries du Québec.

À Deschambault-Grondines, plusieurs des 550 employés travaillent à l'usine depuis son ouverture en 1992. Alcoa est un moteur économique majeur pour la région qui compte un peu plus de 2000 citoyens.

La direction de l'usine a rencontré les travailleurs, mardi après-midi, pour leur faire part de la situation.

« Le moral était bas. C'est sûr que ce n'est pas drôle. Moi, ça fait 23 ans que je travaille ici. La retraite approche et on espère continuer aussi pour les plus jeunes », a affirmé Gilles Savard, technicien en intervention.

« C'est sûr qu'Alcoa comme ils disent, ils ne font par d'argent. Pas d'argent, et bien ils vont aller ailleurs. Dans les autres pays, l'électricité est quatre fois moins chère », déplore Denis Tessier, qui se dit tout de même optimiste face à la situation.

Le travailleur refuse de croire que trois usines pourraient fermer leurs portes au Québec sans l'intervention du gouvernement.

Le maire préoccupé

Pour sa part, le maire de Deschambault-Grondines, Gaston Arcand, juge la situation préoccupante puisque l'industrie de l'aluminium connaît déjà sa part de difficultés. Il estime que la balle est maintenant dans le camp d'Hydro-Québec.

« J'ai été extrêmement étonné hier lorsqu'on m'a contacté pour m'informer de cette nouvelle-là. D'autant plus qu'Hydro-Québec nous annonce à peu près tous les jours des surplus importants d'électricité », explique le maire.

« Il faudrait peut-être commencer par s'occuper de notre monde. Un citoyen corporatif comme Alcoa c'est absolument capital », ajoute-t-il.

L'aluminerie Alcoa emploie plus de 3000 personnes au Québec à Baie-Comeau, Deschambault-Grondines et Bécancour, au sud de Trois-Rivières.

Les employés de l'usine Alcoa de Deschambault-Grondines ne sont pas syndiqués.

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