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Grands Lacs : des villes veulent agir contre la pollution

Grands Lacs : des villes veulent agir contre la pollution

Un rassemblement d'une centaine de villes canadiennes et américaines autour des Grands Lacs a demandé, mardi, aux autorités fédérales et industrielles des deux pays d'adopter des mesures pour contrer la pollution liée aux microplastiques dans la région.

Les scientifiques ont rapporté avoir découvert ces deux dernières années des milliers de particules de plastique dans les Grands Lacs, dont certaines ne sont visibles qu'à l'aide d'un microscope. D'importants amas de plastique ont également été identifiés dans les océans un peu partout à travers le monde.

Selon les scientifiques, certaines de ces particules sont en fait les « microbilles » abrasives retrouvées dans les produits d'hygiène personnelle, tels les désodorisants, le dentifrice ou les gels nettoyants. Elles sont si petites qu'elles ne sont pas retenues par le système de traitement des eaux usées et se retrouvent ainsi dans les lacs. Les poissons et les oiseaux risquent ainsi de les ingérer, croyant à tort qu'il s'agit d'ufs de poissons.

L'organisation Great Lakes and St. Lawerence Cities Initiative a envoyé des lettres à Environnement Canada et son équivalent américain, l'agence de protection environnementale des États-Unis (USEPA), pour les questionner sur leur stratégie face à ce problème. Le directeur administratif du groupe, David Ullrich, a reconnu qu'il faudrait peut-être patienter des années avant qu'une réglementation ne soit élaborée à cet égard.

D'autres lettres ont aussi été envoyées à 11 entreprises utilisant des microplastiques dans leurs produits pour demander que ces particules soient remplacées par des matières biodégradables. Les entreprises Procter & Gamble et Johnson & Johnson ont soutenu qu'elles les supprimeraient graduellement de leurs produits, tandis que L'Oréal a promis de ne pas mettre sur le marché de nouveaux produits contenant ces microbilles.

Le groupe Great Lakes and St. Lawerence Cities Initiative fait aussi pression auprès de maires du Québec, de l'Ontario et de huit États américains pour inciter les résidents à cesser d'acheter des produits contenant de telles microbilles.

« Nous n'appelons pas à un boycottage, nous demandons aux citoyens de s'informer par eux-mêmes », a précisé M. Ullrich.

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