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Le Canada n'est pas préparé pour un séisme majeur, selon une nouvelle étude

Le Canada n'est pas préparé pour un séisme majeur, selon une nouvelle étude

Une étude scientifique, commandée par le Bureau d'assurance du Canada (BAC) et publiée mardi à Ottawa, conclut que le pays n'est pas prêt à faire face à un important tremblement de terre. L'analyse de la firme AIR Worldwide, spécialisée en modélisation de catastrophes, est la première évaluation scientifique du risque sismique au Canada en plus de 20 ans.

AIR Worldwide a étudié deux scénarios. Les zones géographiques identifiées englobent 40 % de la population canadienne.

Les experts ont d'abord évalué les effets d'un tremblement de terre d'une magnitude de 9,0 au large de la Colombie-Britannique. Les pertes économiques simulées s'élèveraient à près de 75 milliards de dollars.

Un second scénario tient compte d'un séisme de magnitude de 7,1 près de la ville de Québec. Das ce cas, les pertes économiques dans le corridor Ottawa-Montréal-Québec frôleraient les 61 milliards de dollars.

Avec cette étude, le Bureau d'assurance du Canada veut sensibiliser les différents paliers de gouvernement à l'importance de prévenir les dégâts plutôt que d'avoir à tout reconstruire.

« Si un mégaséisme survenait dans une région densément peuplée, l'assurance ne pourrait pas couvrir à elle seule tous les dommages », soutient le BAC par voie de communiqué

L'organisme demande même une stratégie nationale afin que le pays soit préparé au pire.

« Quand on regarde l'histoire des tremblements de terre dans l'est du Canada, on se rend compte qu'il y en a eu dans le passé. En 1663, c'était un séisme de magnitude 7. Il y a aucun doute qu'un tel séisme, s'il se produisait aujourd'hui, aurait des conséquences dramatiques », soutient de son côté Maurice Lamontagne, sismologue à la Commission géologique du Canada.

Parmi les mesures d'atténuation envisagées, le BAC suggère d'améliorer la résilience des bâtiments et des infrastructures. L'organisme estime que cette mesure pourrait réduire les pertes économiques d'un tiers, voire plus.

Avec les informations de René Hardy.

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