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Pauline Marois assure que le PQ n'a pas besoin de code d'éthique comme le PLQ

Pas besoin de code d'éthique, assure Marois
PC

LONGUEUIL, Qc - Contrairement au Parti libéral du Québec (PLQ), le Parti québécois (PQ) n'a pas besoin de procéder à l'adoption d'un code d'éthique, a indiqué lundi Pauline Marois.

«Ça fait longtemps qu'on a des règles très serrées qui concernent l'éthique des députés et des membres du Parti québécois. C'est intégré à l'intérieur de nos règlements», a affirmé la première ministre en marge d'une annonce économique à Longueuil.

Mme Marois a ainsi décliné l'invitation lancée samedi par le chef libéral Philippe Couillard.

Ce dernier avait vanté les mérites du futur code d'éthique et de déontologie qui devrait être enchâssé à la constitution du PLQ lors du prochain congrès des membres, en février 2014, et encouragé les autres formations politiques à prendre exemple sur la sienne.

Les propos de Pauline Marois ont fait bondir le député libéral Robert Poëti, coprésident du comité d'éthique et de déontologie qui a été mis sur pied à la demande de Philippe Couillard.

«Ce qui aurait été sage de la part de la première ministre, c'est dire: 'Je félicite le Parti libéral de se doter d'un code d'éthique' et saluer l'exercice de bonne foi au lieu de le condamner», a lancé M. Poëti en entrevue téléphonique avec La Presse Canadienne.

«Je me dis que quand on est dans une cage de verre, on doit être prudent avant de lancer des pierres aux autres», a-t-il poursuivi, faisant remarquer que ce code «avant-gardiste» du PLQ ratisse plus large encore que celui de l'Assemblée nationale.

En vertu de la résolution-cadre adoptée en conseil national samedi, les officiers, les «bénévoles ayant un poste au sein d'une organisation électorale, d'une association de circonscription ou d'une instance permanente du parti» doivent dorénavant se soumettre aux règles de conduite.

Lors de son discours d'ouverture, samedi dernier, le président du PLQ, Saul Polo, avait déclaré que le parti pourrait «perdre des amis» en se dotant de règles éthiques et déontologiques. Plus tard, il avait affirmé aux journalistes qu'il s'agissait là d'«une figure de style».

Invitée à commenter cette remarque de M. Polo, Pauline Marois a lancé, sourire en coin, qu'elle trouvait «profondément triste» que l'adoption d'un code d'éthique puisse avoir cette conséquence.

«Si adopter un code d'éthique nous fait perdre des amis, c'est parce qu'on a de très mauvais amis généralement», a-t-elle laissé tomber.

Élections complémentaires

Mme Marois a par ailleurs assuré qu'elle avait bel et bien l'intention de déclencher des élections complémentaires dans les circonscriptions de Viau et d'Outremont, et ce, au lendemain des élections municipales, qui se tiendront le 3 novembre au Québec.

Philippe Couillard avait mis en doute l'engagement de la première ministre à cet effet samedi dernier en conférence de presse, quelques heures après que Mme Marois eut annoncé qu'elle ne déclencherait pas d'élections générales d'ici la fin de l'année.

Mme Marois a de nouveau invité M. Couillard à déposer sa candidature dans l'une des deux circonscriptions montréalaises en plaidant que la place de son rival libéral était à l'Assemblée nationale.

«Le comté de Viau est un comté particulièrement intéressant pour lui, et en plus, nous ne présenterons aucun candidat dans ce comté si M. Couillard veut bien se présenter à cette élection. Il me semble que c'est son devoir de le faire», a-t-elle affirmé aux journalistes à l'issue de son annonce économique.

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