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Lourd mandat

Lourd mandat

« En MLS, ce n'est pas comment tu commences ta saison, c'est comment tu la finis. » Si Antonio Ribeiro dit vrai, le parcours éliminatoire de l'Impact sera coupé court.

Un texte de Olivier Arbour-Masse

Il faut dire que l'Impact, qui affrontera le Dynamo jeudi à Houston, n'est pas rentré dans la « vraie saison » par la grande porte.

Les Montréalais ont encore échoué à assurer eux-mêmes leur place parmi les cinq premiers de l'Est en s'inclinant 1-0 face au Toronto FC, samedi. C'est finalement la défaite du Fire de Chicago qui lui a laissé le 5e rang.

L'Impact n'a gagné qu'un de ses huit derniers matchs (1-6-1). Ses adversaires de jeudi sont sur une tangente diamétralement opposée. Le Dynamo n'a subi qu'une défaite à ses sept derniers matchs (4-1-2).

« C'est déplorable de voir que l'Impact s'est qualifié par les résultats des autres, surtout avec le début de saison qu'il a connu », poursuit l'analyste Ribeiro. Après 12 matchs, l'Impact avait enregistré 8 victoires, 2 défaites et 2 matchs nuls. Il brillait dans les hauteurs du classement de l'Est.

Manque de profondeur

« À part (Marco) Di Vaio, personne ne peut vraiment marquer, explique Ribeiro. Les autres équipes ont compris qu'il fallait bloquer Di Vaio. À partir de là, le rendement de l'équipe a chuté. »

Di Vaio a marqué 20 des 50 buts du onze montréalais. Le manque de production offensive a miné les résultats des hommes de Marco Schällibaum en fin de saison. Dans leur séquence noire de huit matchs, ils n'ont touché la cible que cinq fois.

« Les équipes les plus fortes peuvent compter sur plusieurs buteurs. L'Impact a énormément d'argent, mais n'a pas su se doter d'une bonne profondeur. C'est sa principale erreur. »

« L'équipe a fait plusieurs acquisitions, mais certaines m'apparaissent inutiles. Daniele Paponi et Andrea Pisanu, par exemple. Ils amènent leur expérience de l'Italie, mais ne parviennent même pas à être partants en MLS et n'ont pas d'impact sur le terrain », enchaîne Ribeiro dans ce qui a des airs d'autopsie avant l'heure.

« C'est bien d'avoir confirmé durant la saison le retour de Di Vaio pour 2014. Mais l'entraîneur, pourquoi n'a-t-il pas encore de contrat. Qu'est-ce qu'on attend? Sans contrat, il perd beaucoup de crédibilité auprès des joueurs. »

Une lueur d'espoir

Ribeiro reconnaît qu'il est dur envers le club bleu et noir.

« J'ai joué pour eux, je leur souhaite du succès. Mais il faut être réaliste. Ils vont affronter équipe qui veut plus qu'elle. Et en éliminatoires, le jeu devient plus robuste, un style qui ne convient pas à l'Impact. »

L'Impact peut tout de même cultiver l'espoir. Il a remporté deux de ses trois duels face au Dynamo cette saison, des victoires sans équivoque de 2-0 (19 juin) et 5-0 (24 août) signées au stade Saputo.

Mais le résultat le plus représentatif, de par sa proximité temporelle et le fait qu'il ait été enregistré sur la pelouse du BBVA Compass Stadium, est la défaite de 1-0 subie le 4 octobre.

Pour espérer passer au tour suivant et affronter les Red Bulls de New York dans une série aller-retour, l'Impact devra appuyer sur l'accélérateur, estime Ribeiro.

« La meilleure défense c'est l'attaque. Il faut mettre une formation offensive sur le terrain et essayer d'alimenter Di Vaio le plus possible. Les joueurs de l'ombre devront augmenter leur niveau de jeu. En fait, il faut aborder le match comme une finale. »

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