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Accès inégal aux fruits et légumes frais à Montréal

Accès inégal aux fruits et légumes frais à Montréal

Une nouvelle étude de la Direction de la santé publique de Montréal démontre que plus de 40 % des Montréalais n'ont pas accès à des fruits et légumes frais à distance de marche de leur demeure.

C'est la deuxième fois en six ans que la DSP fait l'inventaire des surfaces consacrées à la vente de fruits et légumes frais à Montréal. Et les résultats de 2010 sont similaires aux données de 2004 : seulement 43 % des Montréalais ont un accès convenable à des fruits et légumes près de chez eux. Et cet accès est inégalement réparti sur le territoire de l'île de Montréal.

C'est pourquoi la DSP de Montréal a décidé de se pencher sur ces « déserts alimentaires », ces secteurs où l'absence de commerces qui vendent des fruits et légumes frais à distance de marche constitue un problème. Un problème qui touche plus de 135 000 personnes vivant sous le seuil de faible revenu.

« C'est partout sur l'île. On a des poches de pauvreté avec ce que je pourrais appeler des déserts alimentaires », explique le Dr Louis Drouin, responsable du secteur Environnement urbain et santé à la DSP de Montréal.

À peine le tiers des Montréalais de 15 ans et plus consomment des fruits et des légumes au moins cinq fois par jour. Et les études démontrent qu'avoir un potager ou un accès facile à des commerces qui vendent ce genre d'aliments peut changer la donne.

Ce portrait permettra à la Direction de la santé publique de cibler les endroits où il faut intervenir et aider financièrement des groupes sociaux à démarrer des projets, comme le Petit marché de l'Est de l'arrondissement de Rosemont-La Petite-Patrie, qui vole maintenant de ses propres ailes.

Depuis bientôt un an, le Petit marché de l'Est offre une variété de fruits et légumes à bon prix, 7 jours sur 7. Cette entreprise d'économie sociale est ainsi venue répondre à un réel besoin dans un quartier où l'offre de ces aliments santé est dispersée.

Avec les informations d'Anne-Louise Despatie