Patrice Evra ne sera pas sanctionné par la Fédération française de soccer pour ses propos vitrioliques, et pourra affronter l'Ukraine à la mi-novembre.
Evra avait traité à la télévision quatre consultants de l'Équipe de France de « clochards » et de « parasites ».
L'international français (de Manchester United) a rencontré jeudi le président de la fédération (FFF) Noël Le Graët et l'entraineur de l'Équipe de France Didier Deschamps, et a pu expliquer sa pensée.
Evra s'est défendu « d'avoir voulu nuire, de quelque manière que ce soit, à l'image de la sélection nationale ou du football français », a expliqué la FFF.
L'ailier gauche « a fait valoir que, si le moment était effectivement mal choisi, et l'emploi de certains mots déplacé, l'acharnement dont il estimait être la victime de la part des personnes visées était une réalité dont avait eu à souffrir sa famille », peut-on lire dans le communiqué de la fédération.
Rappelons qu'Evra, joueur estimé au sein des « Bleus » pour son leadership, avait eu prise de bec avec un des entraîneurs de l'équipe pendant un entraînement de la Coupe du monde de 2010 en Afrique du Sud, ce qui avait provoqué un mouvement de grève des joueurs de l'équipe, qui avait quitté le terrain. Evra avait été suspendu cinq matchs.
Didier Deschamps et le président de la FF lui ont fait savoir qu'ils étaient « en désaccord formel avec certains termes employés et avec ce règlement de comptes personnel à l'approche d'une échéance capitale », peut-on lire aussi.
La FFF affirme toutefois qu'Evra a « fini par craquer au terme d'une longue entrevue (NDLR : donnée à TF1) habilement menée pour le pousser à bout et le faire sortir de ses gonds ».
La France affronte l'Ukraine les 15 et 19 novembre en matchs de barrage qualificatifs pour la Coupe du monde.
Patrice Evra avait reçu mardi le soutien d'Alex Ferguson, ancien entraîneur de Manchester United, et de David Moyes, son entraîneur actuel.