À l'approche des élections municipales, la journaliste Pasquale Harrison-Julien a rencontré quatre des candidats à la mairie de Montréal pour connaître leurs goûts et leurs idées en matière de culture. Troisième arrêt : Richard Bergeron.
« Il faut que la ville devienne en elle-même le lieu de présentation des arts. Être une uvre en soi. »
Si un électeur montréalais connaît un tant soit peu Richard Bergeron, il sait que le candidat à la mairie est un passionné d'urbanisme.
Pour lui, tout, absolument tout, passe par l'aménagement urbain. Y compris la place réservée à la culture.
« Ma plus grosse consommation culturelle, ce sont les villes. Pour moi, ce sont des uvres d'art gigantesques », dit-il.
Ce lecteur boulimique, amoureux du calme et du silence (il n'écoute jamais la radio), affirme que Montréal est capable du meilleur pour mieux aménager son espace culturel.
« Mon plus grand irritant, c'était ce centre-ville aux rues défoncées et aux terrains vagues qui accueillait les touristes jadis. C'est devenu le Quartier des spectacles, et il faut le reconnaître : c'est bien fait! » affirme le titulaire d'un doctorat en aménagement.
Mais le chef de Projet Montréal estime qu'il reste encore beaucoup de travail à faire pour que les visiteurs ressentent la vitalité culturelle de la métropole.
« Il faut faire comme nous l'avons fait avec les pianos en ville, il faut combiner l'art et l'aménagement urbain. Mais pour ça, ça prend des lieux. Et ces lieux-là, on est en train de les créer parce qu'on le constate, les salles sont vieillissantes. »
Si Richard Bergeron voit grand pour développer le Montréal culturel, il reste prudent quant aux sommes qui y seront allouées.
« C'est une réponse plate, mais la priorité pour tous les dossiers, c'est de présenter un budget équilibré pour les quatre prochaines années », conclut-il.
À lire aussi :
La culture à Montréal vue par... Marcel Côté