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Perron revient dans le temps

Perron revient dans le temps

Si le Canadien devra garder à l'il le premier trio des Oilers d'Edmonton, mardi soir, il ne pourra pas non plus négliger la deuxième unité de la formation albertaine.

Un texte de Guillaume Lefrançois

C'est qu'on y retrouve deux vétérans, soit David Perron et Ales Hesmky, flanqués d'une étonnante recrue en Mark Arcobello. Et à travers Arcobello, Perron a l'impression de revivre son début de carrière à St. Louis quand, à 19 ans, il se battait pour son temps de jeu, dans une équipe qui comptait Brad Boyes, Paul Kariya et autres Keith Tkachuk devant lui.

Or, sur papier, il y a tout autant d'attaquants, sinon plus, devant Arcobello. Mais la blessure à Sam Gagner lui a permis d'amorcer la saison dans la Ligue nationale, où il totalise huit points en neuf matchs cette saison.

« Il sait que ce n'est pas fini, rappelle Perron, rencontré après l'entraînement de mardi. Quand les autres reviendront, il devra continuer à se battre. Ça me rappelle mes premières années, même s'il est plus vieux. Tu veux toujours monter dans la hiérarchie. »

Une étape à la fois

Comme c'est le cas pour toute recrue de 25 ans, le parcours d'Arcobello n'est pas banal. Bien malin celui qui lui aurait prédit une carrière dans la LNH.

D'abord physiquement. À 1,73 m et 166 lb (5 pi 8 po et 75 kg), on ne parle pas d'une carrure de rêve. Le petit centre a de plus écoulé sa carrière à l'Université Yale (2006-2010), un programme dont les trois plus illustres produits sont Bob Kudelski, Randy Wood et Chris Higgins. Pas exactement une manufacture de joueurs de hockey.

Une fois diplômé en sciences politiques, Arcobello a mangé ses croûtes à Stockton, dans l'ECHL, pendant une demi-saison. Les Oilers l'ont ensuite accueilli dans leur club-école de l'Oklahoma, où il a explosé la saison dernière : 68 points en 74 matchs.

« Je n'oublierai jamais où j'ai commencé, de la ECHL à la Ligue américaine, raconte l'athlète du Connecticut. C'était un long parcours, très agréable. J'ai eu le meilleur des deux mondes. J'ai été à Yale et je joue dans la LNH. Je ne peux pas vraiment me plaindre! C'était une belle aventure. »

Le voici maintenant à égalité au 1er rang des marqueurs de son équipe avec aucun but et huit passes, et avec un taux de succès de 59,2 % dans les mises au jeu.

Évidemment, quand Gagner sera remis de sa fracture à la mâchoire, les occasions de qualité pourraient être moins nombreuses pour Arcobello. Mais d'ici là, il se fait un nom et ses coéquipiers l'apprécient.

« Quand Gagner s'est blessé, il a fait deux pas en avant et il a saisi sa chance, estime Perron. Depuis ce temps, ça va super bien. J'aimerais le voir marquer ce soir, ça lui enlèverait de la pression. Il a beaucoup de points, mais on dirait qu'il est plus tendu autour du but, qu'il cherche plus les gars au lieu de tirer. C'est un bon marqueur malgré tout. »

Un ami chez le Canadien

Par ailleurs, Arcobello n'en sera pas à une première visite au Québec. Il y était venu en 2002, à l'occasion du Tournoi international peewee de Québec. Et il faisait équipe avec un certain Max Pacioretty au sein des Rangers junior. Arcobello vient de Milton, au Connecticut, à une quarantaine de kilomètres du New Canaan natal de l'attaquant du Canadien.

« Je le connais depuis que j'ai 10-12 ans, explique Arcobello. J'ai aussi joué dans des ligues d'été avec lui à 15-16 ans et on s'entraîne ensemble l'été. On est de bons amis! »

Arcobello souhaite maintenant être encore dans la Ligue nationale la saison prochaine, quand les Oilers et le Tricolore se retrouveront.

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