Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Québec, qui a fermé ses portes en 2021.

L'Arabie saoudite refuse son siège au Conseil de sécurité

L'Arabie saoudite refuse son siège au Conseil de sécurité

L'Arabie saoudite, élue membre du Conseil de sécurité par l'Assemblée générale des Nations unies, refuse de prendre son siège pour protester contre une politique de deux poids deux mesures qui empêche, selon elle, les Quinze de résoudre les conflits.

C'est la deuxième fois en l'espace de quelques semaines que l'Arabie saoudite exprime publiquement son mécontentement face à ce qu'elle considère comme une incapacité de l'ONU à mettre fin au conflit en Syrie, qui a fait plus de 100 000 morts depuis mars 2011.

« Le royaume estime que la méthode et le mécanisme de travail du Conseil et sa politique de deux poids deux mesures l'empêchent d'assumer convenablement ses responsabilités concernant la paix mondiale », a déclaré vendredi le ministère saoudien des Affaires étrangères dans un communiqué diffusé par l'agence de presse SPA.

Riyad réclame des réformes du fonctionnement de l'instance dirigeante des Nations unies, sans préciser lesquelles.

La question du conflit syrien

Le Conseil de sécurité est divisé sur la guerre civile en Syrie, Moscou et Pékin ayant bloqué à trois reprises des résolutions condamnant la répression du soulèvement contre le président Bachar Al-Assad. L'Arabie saoudite soutient les rebelles.

Début octobre, l'Arabie saoudite a annulé pour la première fois son intervention à la tribune de l'Assemblée générale de l'ONU, que devait prononcer son ministre des Affaires étrangères, le prince Saoud Al-Fayçal. Elle voulait ainsi exprimer sa frustration face à l'impuissance de la communauté internationale au sujet de la Syrie, mais aussi de l'occupation de territoires palestiniens par Israël, selon une source diplomatique.

L'Assemblée générale des Nations unies a élu jeudi cinq nouveaux membres au Conseil de sécurité, dont l'Arabie saoudite, le Tchad et le Nigeria, tous trois critiqués par plusieurs ONG pour leur bilan en matière de droits de l'homme, ainsi que le Chili et la Lituanie.

Le Conseil de sécurité compte 15 membres, dont cinq permanents dotés d'un droit de veto : les États-Unis, la Chine, la Russie, la France et la Grande-Bretagne. Les cinq pays élus jeudi doivent remplacer à partir du 1er janvier prochain et pour deux ans l'Azerbaïdjan, le Guatemala, le Pakistan, le Maroc et le Togo.

Reuters

Close
Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Canada, qui ont fermé en 2021. Si vous avez des questions ou des préoccupations, veuillez consulter notre FAQ ou contacter support@huffpost.com.