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La Maison-Blanche rejette le plan des républicains de la Chambre

La Maison-Blanche rejette le plan des républicains de la Chambre

À deux jours de l'échéance d'un possible défaut de paiement, la présidence américaine a dit préférer un plan élaboré par les dirigeants démocrates et républicains du Sénat plutôt que la récente proposition des républicains de la Chambre des représentants pour relever le plafond de la dette des États-Unis et financer de nouveau l'État fédéral.

« Le président (Barack Obama) a dit, en avant-midi, que les membres du Congrès n'avaient pas à exiger de rançon pour assumer leurs responsabilités fondamentales de voter un budget et de payer les factures du pays », a déclaré une porte-parole de la présidence, Amy Brundage, estimant que « malheureusement, c'est ce que fait la dernière proposition des républicains de la Chambre ».

Plutôt mardi, les républicains de la Chambre des représentants, majoritaires, avaient annoncé un vote pour relever jusqu'en février le plafond de la dette et pour financer pendant quelques semaines l'administration fédérale, paralysée depuis le début du mois en l'absence d'une entente sur le budget 2014. Cette proposition était semblable à celle des sénateurs, mais elle prévoyait plus de changements à la réforme de l'assurance-maladie.

Après une réunion avec les élus républicains, le président de la Chambre, John Boehner, est resté vague sur un éventuel vote précisant qu'« il y a beaucoup d'opinions sur la direction à prendre ». « Aucune décision n'a été prise sur ce que nous allons faire, exactement », a-t-il ajouté.

Un proposition au Sénat

Pendant ce temps, des sénateurs républicains et démocrates devraient préciser aujourd'hui leur plan pour résoudre la crise qui perdure.

« Je pense que nous parviendrons aujourd'hui à un accord au Sénat », a dit le sénateur démocrate de l'Arkansas Mark Pryor sur CNN. « Je ne dis pas que nous serons en mesure de le voter aujourd'hui pour des raisons de logistique et de procédure », a-t-il ajouté en pariant sur un vote mercredi.

Après plus de deux semaines d'impasse, le chef de la majorité démocrate du Sénat, Harry Reid, et le dirigeant de la minorité républicaine, Mitch McConnell, ont multiplié les propos optimistes lundi, évoquant une solution rapide à la double impasse sur le budget et le plafond de la dette. « Nous avons fait des progrès phénoménaux, nous n'y sommes pas encore, mais les progrès sont phénoménaux », a déclaré lundi Harry Reid. « Nous espérons que, peut-être, demain [mardi] sera un grand jour ».

Le plan devait être présenté à des sénateurs républicains en avant-midi, mais rien ne devrait être dévoilé avant le milieu de la journée. « Le cadre d'un accord est fixé, mais il y a encore des détails qui doivent être précisés », a expliqué aux journalistes le sénateur républicain Bob Corker.

Ce plan a d'ailleurs encouragé les bourses asiatiques et européennes, qui ont terminé pour la plupart en territoire positif midi. La Bourse de New York a ouvert en légère baisse, partagée entre l'espoir d'un compromis à Washington et les résultats financiers de Citigroup inférieurs aux attentes. En mi-séance, ces principaux indicateurs affichaient toujours de faibles reculs.

Des solutions temporaires

Selon certains médias américains, le compromis négocié au Sénat permettrait notamment au Trésor américain de continuer à emprunter jusqu'au 7 février, et à l'État fédéral de rouvrir entièrement jusqu'au 15 janvier. En échange, les démocrates offriraient des concessions sur certains aspects de la loi de réforme du système de santé, l'Obamacare, notamment en renonçant à une taxe sur les sociétés d'assurance. De plus, des négociations budgétaires formelles seraient immédiatement engagées, portant sur le reste de l'année budgétaire 2014.

La proposition des républicains de la Chambre des représentants étaient sensiblement la même quant au financement de l'État fédéral et au relèvement du plafond légal de la dette, mais prévoirait en plus, selon l'élu républicain Darrell Issa, de repousser de deux ans l'entrée en vigueur de la taxe sur les équipements médicaux, qui doit participer au financement de la réforme de l'assurance-maladie.

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