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Assistant sexuel : service essentiel ou prostitution?

Assistant sexuel : service essentiel ou prostitution?

Le besoin d'amour ne meurt pas avec l'âge ou à cause d'un handicap. En Suisse, au Danemark, en Belgique et dans plusieurs États américains, des « assistants sexuels » mettent leur corps au service de personnes en situation de handicap.

Les assistants sexuels, qui travaillent à la pige, gagnent généralement entre 100 et 150 euros (entre 140 et 210 dollars). « Ils sont là pour des jeux, du corps à corps, le partage d'une intimité et quelques-uns, mais pas tous, vont jusqu'à la pénétration », explique la sexopédagogue et formatrice spécialisée en assistance sexuelle en Suisse, Catherine Agthe Diserens, en entrevue à l'émission Après tout, c'est vendredi! sur les ondes d'ICI Radio-Canada Télé.

« Beaucoup de personnes en situation de handicap sont dans un désert de sensualité, de touchers agréables. On les touche, mais de manière toujours thérapeutique, éducationnel », dit-elle.

Et les risques de dérapage? Le risque zéro n'existe pas, reconnaît Mme Agthe Diserens, mais les assistants reçoivent une formation de 300 heures et un suivi est assuré.

De la prostitution?

L'animatrice et auteure Jeannette Bertrand, aussi invitée à l'émission d'Anne-Marie Dussault, s'oppose fermement à ce métier, qu'elle compare à de la prostitution.

« La féministe en moi se dit que quand on est payé pour offrir son corps, on devient un objet payable et je ne suis pas d'accord avec ça. Je ne suis pas d'accord avec la prostitution », dit-elle.

« Ce qui me fatigue, c'est l'argent », poursuit-elle. « Oui, les personnes handicapées ont droit au toucher. Mais est-ce que l'orgasme est un besoin fondamental? Ou est-ce que c'est le toucher qui en est un? »

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