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Coûts des services municipaux : Labeaume nuance une étude

Coûts des services municipaux : Labeaume nuance une étude

Le maire sortant Régis Labeaume affirme être en mesure de ramener les dépenses de la Ville de Québec dans la moyenne provinciale, en réaction aux résultats d'une étude de l'école HEC Montréal qui place Québec au 9e rang des municipalités de 100 000 habitants et plus en ce qui a trait aux coûts des services municipaux.

Les chercheurs ont compilé les données d'un millier de villes au Québec pour ensuite dresser un palmarès du coût des services municipaux pour l'année 2011. L'étude démontre que les services municipaux coûtent 15 % de plus dans la capitale que la moyenne québécoise.

Ce sont des villes plus petites, soit Trois-Rivières, Lévis et Sherbrooke, qui occupent les trois premières places. Montréal arrive au 10e rang.

L'étude détaillée dans Le Soleil démontre, par exemple, qu'il coûte cinq fois plus cher d'entretenir et de nettoyer les rues de la métropole que celles de Saguenay. Aussi, on apprend que les citoyens de Québec paient 260 $ par habitant en frais d'administration pendant qu'un Lévisien paie 182 $.

Tout en reconnaissant que l'étude est « très bien faite », le maire sortant recommande la prudence dans l'examen des chiffres qui ont été dévoilés. Il tient à préciser qu'en raison des compressions en cours à la Ville, la situation est déjà différente par rapport à celle de 2011, année où a été réalisée l'étude.

« N'oubliez pas que c'est la première année, cette année, qu'il y a moins d'employés qu'il y en avait lors des fusions. Il y avait une job [sic] incroyable de dégraissage à faire. Je trouve qu'on n'est pas pire dans les circonstances. Mais on va encore dégraisser, notre plan est prêt », soutient-il.

Environ 600 emplois et 110 millions de dollars de dépenses par année ont été coupés depuis son arrivée à la mairie de Québec. Et d'autres compressions sont à venir. « Je vous dis que les propositions qu'on va faire d'ici la fin de la campagne, ça va nous ramener les dépenses à zéro, c'est-à-dire dans la moyenne », indique-t-il.

Mardi, le président d'Équipe Labeaume chiffrera ses engagements dans le dossier des relations de travail.

La dette comparée

Les chiffres compilés par HEC Montréal placent Québec au troisième rang des villes les plus endettées. Avec un endettement de 3309 $ par tranche de 100 000 $ de richesse foncière uniformisée, la ville est en meilleure position que Trois-Rivières (4142 $) et Terrebonne (4203 $), mais elle arrive loin derrière Lévis (2109 $) et Montréal (2621 $).

Le maire sortant justifie la dette plus élevée de Québec par les dépenses réalisées ces dernières années dans les infrastructures municipales. « Les autres [municipalités] vont nous rattraper quand elles vont commencer à investir comme nous », tempère-t-il.

L'opposition réagit

Le chef de Démocratie Québec fait une tout autre lecture des résultats de cette étude. « Pour moi, c'est comme un bulletin pour le maire Labeaume. Ça indique que dans les six dernières années, il a été essentiellement un promoteur à développer des projets, l'amphithéâtre. Pendant ce temps, il n'y a pas eu lieu de se poser des questions sur les services. Chercher l'efficacité, ça n'a pas été fait », soulève David Lemelin.

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