Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Québec, qui a fermé ses portes en 2021.

Des pansements de peau humaine

Des pansements de peau humaine

Les ulcères cutanés réfractaires aux traitements courants peuvent être traités à l'aide de pansements biologiques faits de substituts de peau cultivés in vitro, ont montré des chercheurs de la Faculté de médecine de l'Université Laval et du CHU de Québec.

Selon le Dr François A. Auger et ses collègues, cette nouvelle technique permet de soigner les ulcères veineux de personnes aux prises depuis des mois avec de telles plaies au niveau des jambes.

Habituellement, les médecins traitent les plaies causées par les ulcères en les nettoyant méthodiquement et en appliquant des pansements de compression. Depuis une vingtaine d'années, des médicaments ont fait leur apparition, mais ils sont chers et leur efficacité est limitée.

Une autogreffe cutanée peut également représenter une solution, mais elle implique le prélèvement de peau sur d'autres surfaces du corps.

Cette dernière solution a quand même donné aux chercheurs l'idée d'utiliser leurs connaissances en culture de peau in vitro pour créer des pansements cutanés ne contenant aucun biomatériau.

Un procédé complexe

L'équipe médicale doit d'abord prélever 1 cm2 de la peau du patient, séparer les cellules puis les cultiver in vitro afin de fabriquer un substitut cutané comprenant un derme et un épiderme.

Après huit semaines de culture, les feuillets cutanés sont déposés sur les ulcères comme un pansement. Ils sont ensuite remplacés au besoin.

Les premiers tests menés sur cinq personnes sont concluants. Il a fallu seulement sept semaines en moyenne pour venir à bout des 14 ulcères qui accablaient ces patients depuis plus de six mois, voire parfois des années. L'intervention demeure un dernier recours, lorsque toutes les autres options ont échoué.

Les auteurs de ces travaux publiés dans la revue Advances in Skin and Wound Care veulent maintenant tester leur technique dans le traitement des grands brûlés.

Close
Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Canada, qui ont fermé en 2021. Si vous avez des questions ou des préoccupations, veuillez consulter notre FAQ ou contacter support@huffpost.com.