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« Un accident »

« Un accident »

Le vestiaire du Canadien avait des allures de salon funéraire après la défaite de 4-3 aux mains des Maple Leafs de Toronto, mardi.

Un texte de Guillaume Lefrançois

Josh Gorges s'exprimait avec sa sagesse habituelle. Travis Moen tentait de ne pas trop paraître perturbé par les événements. Lars Eller tentait tant bien que mal de ne pas penser à sa propre blessure d'il y a cinq mois. Et Daniel Brière voulait parler de tout sauf de sa première sortie au Centre Bell dans l'uniforme du Canadien.

« Il y a des choses plus importantes que le jeu qu'on joue. Je n'ai pas eu la chance de prendre de ses nouvelles, mais c'est dur de voir quelqu'un incapable de se relever », a commenté le Québécois, lorsque questionné sur sa propre performance.

« C'est dur de voir un coéquipier comme ça, a ajouté Gorges. Tu veux t'en servir comme source de motivation. On se dit qu'on veut la gagner pour lui. Il se sacrifie pour le bien de l'équipe, ça devrait être une étincelle. Mais pendant quelques présences, c'est difficile. »

Unanimes

Mais peu importe qui parlait, tous s'entendaient pour dire qu'il s'agissait d'un malheureux accident.

« C'est un accident, a tranché Moen. C'est la même chose quand un joueur tombe dans la bande. Des choses se passent sur la glace, tu n'as aucun contrôle. Ça fait longtemps que ça fait partie du sport. Nos pensées sont avec lui et sa famille. »

« C'est de la malchance, a jugé Therrien. On ne voit pas ça souvent. Il a perdu l'équilibre et est tombé en plein visage. On m'a dit qu'il était alerte au vestiaire et c'est une bonne chose. »

Un tel incident suscitera évidemment des remises en question sur la place des bagarres au hockey. Mais si le débat doit progresser, ce n'est visiblement pas dans un vestiaire de hockey que ça se passera.

« Un joueur se jette devant une rondelle et se casse une cheville. Va-t-il se dire qu'il ne bloquera plus de tir? Non. C'est le hockey. Il se bat, il tombe, il se blesse. C'est malheureux, tu ne veux jamais voir ça, mais tu ne peux pas remettre en question ce que tu fais », a analysé Gorges.

« Si tu commences à réfléchir, ce n'est pas bon. Des accidents arrivent, c'est ça le hockey », a estimé un Moen moins analytique que Gorges.

Qu'il y ait débat ou non, les bagarres seront permises dans la Ligue nationale à court et à moyen terme. Et ceux qui remplissent ce dur métier suscitent l'admiration de leurs pairs.

« C'est un métier difficile, a rappelé Gorges. Les joueurs qui le font avec fierté, j'ai énormément de respect pour eux. Tu ne joues pas souvent, tu n'en retires pas beaucoup de gloire. Et soir après soir, tu défends tes coéquipiers et tu le fais sans hésitation. J'ai beaucoup de respect. »

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