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Tête à tête avec Bergevin

Tête à tête avec Bergevin

À quelques jours du début de sa deuxième saison à titre de directeur général du Canadien, Marc Bergevin s'est entretenu avec Michel Chabot. Il aborde notamment la petitesse de son club et la pression sur les épaules de Carey Price.

Q : Marc, il s'agit de ta première saison complète à la barre de l'équipe, es-tu excité autant que les joueurs et que les partisans?

R: Oui, l'an passé ça a été une première saison, mais c'était une saison raccourcie. Ma première saison complète, j'ai hâte qu'elle commence.

Q : Qu'est-ce que tu aimes le plus de cette équipe-là?

R: On a plus de profondeur que l'an passé. Nos jeunes ont une année d'expérience de plus, ce qui nous aide beaucoup. On sait que durant une saison, il y a beaucoup d'imprévus alors la profondeur, c'est très important. On n'est pas encore rendu où on voudrait, mais au moins on sent que l'organisation est plus profonde.

Q: Est-ce que c'est une bonne évaluation de dire que le ralentissement de la fin de la saison dernière est relié au fait qu'il y a plus de petits joueurs, que c'est plus fatigant pour eux en fin de saison?

R : Non, non, non. Je ne crois pas à ça, pas du tout. Boston, c'est une grosse équipe qui a eu des moments difficiles l'an passé. À ma dernière saison à Chicago, la même équipe qui a gagné la Coupe Stanley, on avait perdu 10 matchs en ligne. Ça n'a aucun rapport.

Q : As-tu l'impression que tu as apporté les correctifs nécessaires sur le plan de la robustesse? Quand on regarde la division, il n'y a plus seulement Toronto, Boston et Ottawa, y a aussi Buffalo qui semble vouloir adopter ce style-là...

R : On a réglé un besoin en amenant des gros bonshommes, de gros gabarits, comme Douglas Murray et George Parros. Mais encore là, je crois beaucoup à l'équilibre pour avoir du succès. Il ne suffit pas d'être gros, il faut aussi que tu sois capable de jouer au hockey.

Q : Marc, tu as rencontré Carey Price cet été. Carey, qui a laissé sous-entendre qu'il avait une certaine timidité envers le public. La pression à Montréal semble l'écraser un peu. Est-ce que tu penses qu'il a la force mentale pour relever le défi ici à Montréal?

R : Je pense qu'on est allé un peu trop loin en disant que c'est la pression de Montréal qui fait qu'il ne veut pas aller à l'épicerie. Même s'il gagnait la Coupe Stanley ou le trophée Vézina, il demeurerait la même personne qui n'est pas à l'aise. Ce n'est pas à cause de la pression, mais à cause de la personne qu'il est. Il est une personne plus renfermée. Ça n'a aucun rapport avec la ville.

J'ai, tout comme l'organisation, grandement confiance en Carey. On a engagé un instructeur qui va l'aider à amener sa carrière à un autre niveau.

Q : Combien de temps est-ce que ça va prendre pour que tu aies une équipe qui soit à l'image de ce que tu espérais construire quand tu es arrivé en poste?

R : Difficile à dire. J'ai toujours dit, depuis la première journée, que tu bâtis une équipe avec ton repêchage. Et souvent, ces gars-là c'est minimum deux, trois ou quatre ans avant de les voir avec l'équipe. Il y en a pour qui ce sera peut-être même plus long. Alors il faut être patient, mais on s'en va dans la bonne direction et c'est comme ça qu'on va devenir une équipe d'élite dans la Ligue nationale. Avec les jeunes qu'on développe.

L'entrevue de Michel Chabot avec Marc Bergevin sera diffusée durant le bulletin des sports, à Ici Radio-Canada télé, à 22 h 45 lundi.

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