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Six ans d'emprisonnement pour Pierre Jolicoeur

Six ans d'emprisonnement pour Pierre Jolicoeur

L'ex-courtier en valeurs mobilières Pierre Jolicoeur, reconnu coupable de fraude, a reçu une peine d'emprisonnement vendredi au palais de justice de Saint-Joseph-de-Beauce.

L'homme de 45 ans devra purger une peine de prison de six ans et demi. Le juge a accepté la suggestion commune de la Couronne et de la défense. Les parties n'ont donc pas l'intention de porter la cause en appel.

Pierre Jolicoeur a fraudé 60 investisseurs pour une somme de 13 millions de dollars, l'une des plus grosses fraudes à survenir en Beauce et au Québec dans les dernières années.

Lors de la sentence, le juge a parlé de conséquences psychologiques vécues par les investisseurs. La procureure de la Couronne Me Nathalie Chouinard, souligne que la fraude n'a pas eu que des conséquences financières.

« Plusieurs victimes ont témoigné qu'elles avaient dû retourner au travail après la retraite, qu'elles avaient vécu des difficultés familiales et des problèmes de santé. Alors une fraude, ça n'a pas que des conséquences financières, ça a des conséquences sur toute notre vie », mentionne Me Chouinard.

Quelques investisseurs floués, dont certains ont perdu jusqu'à 400 000 $, étaient présents sur place au palais de justice de Saint-Joseph-de-Beauce, vendredi matin. Certains se sont dits satisfaits de la sentence, mais d'autres, notamment Jean Goulet, auraient souhaité une peine plus sévère.

« Ce n'est pas une fraude qu'il a faite, c'est 60 fraudes », soulève M. Goulet.

Pour sa part, l'Autorité des marchés financiers (AMF), qui avait mis au jour le crime financier perpétré par Pierre Jolicoeur, est satisfaite de la sentence, fait savoir le porte-parole Sylvain Théberge. « Il n'y a jamais de sentence qui redonne l'argent aux investisseurs. Il n'y a aucune sentence qui va apaiser la colère et la frustration des investisseurs, mais dans ce cas-ci, de toute évidence, c'est une sentence appropriée, une sentence dissuasive », affirme M. Théberge.

L'ex-courtier Pierre Jolicoeur avait reconnu en avril avoir floué les investisseurs de 2005 à 2011, évitant ainsi un long procès.

L'homme utilisait un stratagème à la Ponzi, qui consiste à payer des investisseurs avec l'argent d'investisseurs subséquents. Il promettait des rendements de 15 % à 18 % annuellement.

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