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Mairie de Montréal: Mélanie Joly, la quatrième candidate
Agence QMI

Nouvelle venue dans l'arène politique, Mélanie Joly tente de se faire connaître des Montréalais. Mais la candidate à la mairie de Montréal n'a pas été invitée aux débats des chefs télévisés, principal rendez-vous des candidats avec l'électorat. Rencontre avec une jeune femme de 34 ans qui souhaite devenir la première mairesse de Montréal.

Avocate de formation, Mélanie Joly occupait jusqu'à récemment un poste d'associée directrice chez Cohn & Wolfe, un cabinet de relations publiques. Elle se lance en politique municipale, dit-elle, parce que les villes sont appelées à prendre une importance grandissante. «Au 20e siècle, l'individu s'est émancipé à travers l'État, grâce à l'État-providence. Au 21e siècle, l'individu s'émancipera à travers sa communauté, explique-t-elle, un brin philosophique. C'est en ville que nous pourrons nous attaquer à deux problèmes fondamentaux de notre siècle, soit l'environnement et l'intégration des nouveaux arrivants.»

Une administration Joly militerait auprès du gouvernement provincial pour obtenir plus de pouvoirs de financement. Ça sera une «bataille», admet-elle. «C'est fondamental que les villes aient plus de pouvoirs et de ressources, parce que c'est le palier "gouvernemental" qui répondra le mieux aux besoins de notre époque», dit-elle.

Toutefois, le cadre financier de son parti (Le vrai changement pour Montréal - Groupe Mélanie Joly), sera «moins dépendant de l'assiette foncière». Elle refuse d'en dire plus pour l'instant. Son cadre financier sera dévoilé au cours du mois de septembre.

Un tramway... en plus léger

Une des idées maîtresses de la campagne de Mélanie Joly est la création d'un service rapide par bus (SRB). La candidate avance que son concept est 8 fois moins cher que le tramway et 40 fois moins cher que le prolongement du métro. «Le SRB, c'est un métro de surface», illustre-t-elle. Il s'agit de longs autobus qui circuleraient sur des voies exclusives. Les feux de circulation passeraient automatiquement au vert à l'approche de l'autobus. Des stations seraient aménagées afin que les utilisateurs paient leurs tickets avant l'embarquement. «Ce serait LE projet qui unirait les gens de l'Est et de l'Ouest de Montréal, croit-elle.

Autre proposition, Mélanie Joly souhaite rendre publiques toutes les données disponibles à la Ville de Montréal. Dans les 100 premiers jours, son administration dévoilerait les données en vrac. Un «directeur numérique» serait ensuite mandaté pour créer des outils et faciliter leur consultation. Pour la candidate, Montréal accuse un important retard en matière de transparence. «Par rapport à New York, c'est une blague.» Ces outils permettraient, par exemple, de savoir qui fait les travaux sur sa rue, à quel coût et pour combien de temps. Le directeur numérique serait également responsable des médias sociaux.

Exclue du débat des chefs

Si Mélanie Joly veut se faire connaître, elle n'obtiendra pas d'aide de la Chambre de commerce du Montréal métropolitain. Celle-ci l'a exclue de son débat des chefs qui se déroulera le 21 octobre prochain et réunira les trois principaux candidats à la mairie. La rencontre sera diffusée sur RDI dans le cadre d'une émission animée par Gérald Fillion.

Mélanie Joly entend contester cette exclusion d'un des principaux débats de la campagne électorale. «Nous avons un parti enregistré, une plateforme crédible et bientôt une quarantaine de candidats, lance-t-elle. La Chambre de commerce a dit en début de campagne qu'elle voulait du changement, c'est ce que nous proposons.»

Elle avait d'ailleurs été invitée au débat organisé par l'Institut du Nouveau Monde le 16 août dernier et participera à celui sur l'environnement organisé par le CRE-Montréal le 7 octobre prochain.

Pour sa part, la Chambre de commerce du Montréal métropolitain explique devoir faire un choix. «Il y a présentement plus de 10 candidats à la mairie, écrit l'organisme dans un courriel. Nous ne pouvons tous les recevoir lors du débat, un choix s’impose.» La Chambre ajoute que, si la candidate obtient plus de 10% d'intentions de vote dans un sondage, elle sera incluse dans le débat.

Le réseau TVA organise également des débats en formule face-à-face, à l'image de la formule utilisée lors de la campagne électorale provinciale. Seuls Marcel Côté, Denis Coderre et Richard Bergeron ont été invités.

Oui, elle a déjà fumé du pot

Dans la foulée de l'admission du chef du Parti libéral du Canada Justin Trudeau, nous avons demandé aux candidats à la mairie s'ils ont déjà consommé de la marijuana.

Quand on lui pose la question, Mélanie Joly a un large sourire. «J'ai déjà fumé de la marijuana, admet-elle sans hésiter. Mais je ne suis pas une grande consommatrice.» En fait, elle dit avoir fumé de la marijuana «maximum cinq fois». Sa dernière consommation remonte à plus de cinq ans.

Pourquoi l'admettre? «Je crois à la vérité en politique, dit-elle. Si on me pose la question, j'y réponds.»

Le doyen des candidats, Marcel Côté, a également admis avoir fumé du «pot» dans sa jeunesse. Marcel Côté étant âgé de 70 ans, les événements remontent à «plus de 40 ans», explique son attachée-presse Christine Mitton.

Pour sa part, Denis Coderre affirme n'avoir jamais touché à la marijuana. «Quand j'étais jeune, j'étais toujours le conducteur désigné, dit-il. Je suis ben plate.»

Le chef de Projet Montréal, Richard Bergeron, a refusé de répondre, affirmant qu'il souhaite «élever le débat».

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