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Syrie : le Conseil de sécurité de l'ONU ne parvient pas à un accord

Syrie : le Conseil de sécurité de l'ONU ne parvient pas à un accord

Réunis pendant une heure, des diplomates des cinq membres permanents du Conseil de sécurité des Nations unies ne sont pas parvenus à un accord sur un projet de résolution sur la destruction des armes chimiques syriennes.

Les cinq membres (Chine, États-Unis, France, Grande-Bretagne et Russie) ont discuté sur la base d'un projet présenté lundi par Washington, Londres et Paris qui prévoit des « conséquences » pour le régime de Damas en cas de non-respect de ses obligations.

Au terme de la rencontre, ils ont convenu de se réunir à nouveau mercredi.

Lors d'une rencontre à Moscou mardi matin, les deux ministres des Affaires étrangères de la France et de la Russie, Laurent Fabius et Sergueï Lavrov, ont reconnu qu'ils ne s'entendaient pas sur les suites à donner à l'accord conclu samedi à Genève entre Russes et Américains sur le plan de démantèlement des armes chimiques syriennes.

« Nous avons certaines divergences sur la façon d'atteindre ce but », a déclaré M. Lavrov. M. Fabius a de son côté parlé des « différences d'approche sur les méthodes ».

La Russie refuse que le Conseil de sécurité de l'ONU adopte une résolution qui prévoirait la possibilité de sanctions, voire d'un recours à la force, en cas de non-conformité de la Syrie, alors que la France parle de résolution « forte et contraignante ».

La dissension entre la Russie et la France s'est également fait sentir en ce qui a trait à la remise lundi du rapport des experts de l'ONU sur l'attaque chimique survenue en Syrie le 21 août dernier.

Alors que la France affirme qu'il n'y a aucun doute sur la responsabilité du régime de Damas dans la tragédie, la Russie affirme de son côté qu'elle a de « très bonnes raisons » de penser qu'il s'agirait plutôt d'une provocation des rebelles pour entraîner une réaction internationale.

Assad doit partir, dit Obama

Dans une entrevue à la chaîne hispanophone Telemundo, le président Barack Obama a estimé que le règlement politique du conflit syrien passe par le départ du président Bachar Al-Assad.

« Gardez à l'esprit qu'il est très difficile d'imaginer la fin de la guerre civile si Assad reste au pouvoir », a-t-il déclaré.

Il a en outre rappelé que son objectif est d'« écarter Assad du pouvoir » en assurant la sécurité des minorités religieuses et en évitant l'émergence d'extrémistes islamistes.

« Mais, vous savez, nous allons procéder pas à pas. Le premier pas pour le moment est de nous assurer que nous pouvons traiter la question des armes chimiques », a-t-il expliqué.

Sur le terrain

Par ailleurs, selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH), un organisme basé à Londres et proche de l'opposition, un attentat à la voiture piégée a été commis mardi du côté syrien, au point de passage frontalier avec la Turquie de Bab al-Hawa, qui est contrôlé par l'opposition qui combat le régime du président Bachar Al-Assad. Au moins 12 personnes auraient été blessées.

Un attentat similaire s'était produit au même endroit le 11 février, faisant 13 morts.

Les forces gouvernementales auraient également repris en partie la localité de Chabaa, située sur la route de l'aéroport international de Damas, selon l'ONG syrienne.

L'OSDH a précisé que l'armée avait seulement repris des bâtiments donnant sur la route de l'aéroport. Les médias officiels syriens ont en revanche affirmé que l'armée avait repris le contrôle total de Chabaa.

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