Bruno Spengler a beaucoup perdu à Oschersleben. La pole position, sa bataille face à Robert Wickens et la chance de défendre son titre.
Le pilote canadien avait très bien commencé cette course, se catapultant de la sixième à la troisième position, après avoir dépassé notamment le meneur au classement Mike Rockenfeller (Audi) au deuxième virage, une longue courbe à gauche.
Après avoir roulé dans le top 3, Spengler a glissé au classement après ses deux arrêts aux puits.
Il était en 13e place dans une voiture devenue instable, a-t-il expliqué après la course, quand Wickens (Mercedes-Benz) est revenu sur lui. Le combat a commencé au 31e tour et a tourné à l'avantage du Torontois au 37e.
Wickens l'a attaqué une première fois au 36e tour, Spengler lui a fermé la porte brutalement. Le Torontois l'a attaqué une deuxième fois au 37e et l'a passé au culot en le bousculant. Spengler n'a visiblement pas aimé ça, et a répliqué au virage suivant en tentant l'intérieur. Manoeuvre téméraire, car il a heurté le flanc gauche de la Mercedes-Benz, qui a continué tout droit jusqu'aux pneus de sécurité.
« Il a agi comme un enfant », a réagi à chaud Wickens, au garage.
« Il ne pensait tout de même pas que j'allais le laisser passer comme ça, a répondu Spengler. Il devait s'attendre à ce que les tôles se froissent », a répondu Spengler.
Non seulement le champion en titre a-t-il perdu le combat, devant abandonner au garage, mais c'était une troisième course sans point. Il a glissé au 5e rang du classement provisoire derrière Wickens (par 3 points) et il a perdu toute chance de rattraper Mike Rockenfeller en tête du classement.
Il a de plus été jugé coupable de l'accrochage par la direction de course qui lui a imposé une pénalité, un recul de deux places sur la grille de la course Zandvoort. Comme l'a écrit le site de la série, il a été le grand perdant de cette course. BMW n'a pas fait appel de la décision de la direction de course.
« Je crois que les reprises de la télévision sont éloquentes, a dit Wickens après la course, ne voulant visiblement pas en rajouter. Je suis désolé pour l'équipe. Il faut oublier ça, se tourner vers la prochaine course, à Zandvoort. »
« La bataille entre Bruno et Robert a été rude, mais elle n'avait pas besoin de finir comme ça », a réagi le responsable du programme Mercedes-Benz en DTM, Wolfgang Schattling.