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Les personnes à mobilité réduite réclament l'accès aux bureaux de vote

Les personnes à mobilité réduite réclament l'accès aux bureaux de vote

Des personnes à mobilité réduite se sont rassemblées lundi matin dans le hall de l'hôtel de ville de Montréal pour réclamer une meilleure accessibilité aux bureaux de vote lors des élections municipales du 3 novembre prochain.

Dénonçant le fait que beaucoup de personnes à mobilité réduite n'ont pu exercer leur droit de vote lors des dernières élections en raison de l'inaccessibilité de plusieurs bureaux de scrutin, les manifestants ont exhorté les autorités municipales et le gouvernement du Québec à veiller à ce que tous les bureaux de scrutin soient accessibles.

La manifestation a été organisée par le Regroupement activiste pour l'inclusion Québec (RAPLIQ), un groupe qui milite pour le respect des droits des personnes qui vivent avec un handicap.

Une injustice dans la loi québécoise sur les élections

Le RAPLIQ a tenu à rappeler aux élus montréalais que l'article 188 de la Loi sur les élections et les référendums dans les municipalités n'oblige pas les bureaux de vote à être accessibles aux personnes handicapées le jour du scrutin. Seuls les bureaux de vote par anticipation se doivent de l'être. Ce qui empêche un grand nombre de personnes à mobilité réduite d'exercer leur droit de vote le jour du scrutin, déplore le RAPLIQ.

Cet article de loi constitue une forme de discrimination et une violation des droits fondamentaux des personnes à mobilité réduite dénonce le RAPLIQ.

La Commission des droits de la personne et des droits de la jeunesse a d'ailleurs récemment rendu une décision qui donnait raison à sa présidente, Linda Gauthier, qui avait porté plainte pour n'avoir pas pu exercer son droit de vote lors des dernières élections provinciales en raison de l'inaccessibilité de son bureau de scrutin.

Dans sa décision, la Commission exige « l'invalidation de cet article [188] de la Loi sur les élections et les référendums dans les municipalités en raison de son caractère discriminatoire et vise spécifiquement le bureau du président d'élections de la Ville de Montréal », peut-on lire dans un communiqué du RAPLIQ.

Interpellés par les manifestants qui scandaient « Ouvrez les portes! » devant la salle du conseil, le maire Laurent Bouchard, la chef de l'opposition, Louise Harel, le chef du parti Projet Montréal, Richard Bergeron ainsi que le président du conseil municipal, Harout Chitilian, ont rencontré les manifestants et reçu leurs revendications.

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