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Querelle fraternelle à New York

Querelle fraternelle à New York

Pour la troisième et peut-être la dernière fois de leur carrière dimanche, les frères Peyton et Eli Manning croiseront le fer en tant que quart-arrière partant d'une équipe de la NFL.

Un texte d'Olivier Paradis-Lemieux et de Félix St-Aubin

Chaque vendredi, nous vous présentons trois affrontements dignes d'intérêt dans la NFL.

Broncos de Denver (1-0) @ Giants de New York (0-1)

L'aîné a gagné les deux premiers duels. Il était alors aux commandes de l'attaque des Colts d'Indianapolis.

Peyton est encore une fois le favori pour remporter les honneurs du « Manning Bowl ». Le quart de 37 ans a démontré lors de la première semaine d'activité qu'il sera difficile d'arrêter l'attaque des Broncos cette saison. Il a enregistré 7 passes de touché et 462 verges de gains aériens dans une victoire de 49-27 contre les champions en titre, les Ravens de Baltimore.

Du côté des Giants, plusieurs doutes subsistent. Eli a commis trois interceptions et leur demi partant David Wilson a perdu le ballon à deux reprises, dimanche dernier.

Cette semaine, la formation new-yorkaise a même dû mettre sous contrat Brandon Jacobs au cas où les problèmes de Wilson se poursuivent. Jacobs a joué pour les Giants de 2005 à 2011 et a réussi deux saisons de plus de 1000 verges avec l'équipe.

Le front défensif des hommes de Tom Coughlin dictera l'allure de la rencontre. Si Peyton bénéficie de quelques secondes supplémentaires à chacun des jeux offensifs, il aura tout le temps pour rejoindre Wes Welker, Eric Decker, Demaryius et Julius Thomas.

Avec les ailiers défensifs Jason Pierre-Paul et Justin Tuck, les Giants ont tous les outils nécessaires pour réussir ce tour de force.

Et avec la surprenante efficacité du blur chez les Eagles (1-0), le retour de Robert Griffin III avec les Redskins (0-1) et leur revers contre les Cowboys (1-0), les Giants ne doivent pas perdre trop de temps avant de briser la glace.

Redskins de Washington (0-1) @ Packers de Green Bay (0-1)

Difficile première semaine pour ces deux équipes qui ont fait les séries l'an dernier.

Robert Griffin III n'est pas parfaitement remis de sa blessure au genou et contre les Eagles, il a souffert dans la pochette protectrice, surtout en première demie. Rouille ou inconfort? Seul le temps le dira. Ses statistiques sont trompeuses (329 verges, 2 touchés, 2 interceptions), gonflées par un changement dans la stratégie défensive des Eagles en deuxième demie. Avec une avance de 26 points, Philadelphie a relâché la pression et s'est presque fait prendre...

Les Packers et les Redskins se retrouvent devant le même problème : une carence dans le jeu au sol. Eddie Lacy, porteur de ballon recrue des Packers, n'a pas convaincu à son premier match (41 verges de gain et une moyenne médiocre de 2,9 verges par portée). Plus que jamais, tout le poids de l'attaque repose sur les épaules d'Aaron Rodgers. Si le joueur le plus utile en 2011 est pleinement capable de supporter cette pression, l'absence d'une attaque équilibrée facilitera le travail des défenses adverses.

Même problème d'équilibre du côté des Redskins. Griffin (815 verges au sol l'an dernier, 24 la semaine dernière) ne courra pas souvent cette saison afin de protéger son genou. Alfred Morris, après une saison recrue où il a maintenu une moyenne de plus de 100 verges de gains au sol par match, n'a gagné que 45 verges lundi soir. La réduction, voire l'absence, des portées de Griffin rend l'attaque des Redskins nettement plus prévisible.

Les deux défenses n'ont rien montré de bon au premier match. Contre de bonnes attaques, elles accorderont des points, beaucoup de points. L'attaque des Packers semble toutefois un peu mieux rodée que celle des Redskins et elle devrait inscrire suffisamment de points pour pallier les cadeaux qu'elle offrira à RGIII et ses receveurs.

49ers de San Francisco (1-0) @ Seahawks de Seattle (1-0)

Le championnat de la Division ouest ne se gagnera pas avec cette rencontre, mais le résultat de cet affrontement pourrait bien donner une sérieuse indication sur laquelle de ces deux équipes terminera à son sommet.

S'il y avait encore des doutes sur la capacité de Colin Kaepernick a mené les 49ers uniquement avec son bras, ils ont été effacés la semaine dernière. Il a tout simplement décimé la défense de Green Bay avec 412 verges dans les airs et 3 passes de touché. Si ce n'était de la performance de Peyton Manning contre les Ravens, on ne parlerait que de Kaepernick cette semaine.

La défense de Seattle, particulièrement la tertiaire, n'a cependant rien à voir avec celle des Packers. Kaepernick ne pourra se moquer des demis de coin des Seahawks comme il s'est amusé aux dépens de ceux de Green Bay.

Russell Wilson, lui, a amassé 320 verges de gains aériens et un touché, contre une défense nettement plus coriace. Mais les Seahawks, en manque de réalisme, ont seulement marqué 12 points. De longues séquences de 61 verges (échappé), 74 verges (dégagement) et 67 verges (fin du match) n'auront mené à aucun point.

Face aux 49ers, les Seahawks ne pourront rater de telles occasions pour inscrire des points au tableau.

Les deux formations n'ont pas de failles apparentes. (Non, Frank Gore et Marshawn Lynch ne connaîtront pas des sorties de moins de 50 verges chaque semaine.)

Le match devrait être serré et très accroché, entre les deux meilleures équipes de la NFC, et peut-être de la NFL. Et comme elles sont dans la même division, le perdant de cette rencontre aura l'occasion de se reprendre le 8 décembre.

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