La tragédie de Lac-Mégantic s'invite à la rencontre annuelle des premiers ministres de l'Est du Canada et des gouverneurs de la Nouvelle-Angleterre.
Cinq premiers ministres provinciaux et six gouverneurs américains sont arrivés à La Malbaie, dimanche, pour discuter notamment de sécurité ferroviaire et de l'aide qu'ils peuvent s'apporter mutuellement, en cas de catastrophe.
Les chefs de gouvernement militeront pour l'implantation, tant au Canada qu'aux États-Unis, d'un système pour mieux identifier le contenu des véhicules qui transportent des matières dangereuses. Ils veulent aussi améliorer le partage d'informations entre les différents gouvernements.
« On est là aussi pour faire du développement économique », a dit le ministre québécois des Affaires intergouvernementales, Alexandre Cloutier, en point de presse.
Pauline Marois entend donc profiter de la présence de ses homologues pour promouvoir les échanges économiques entre le Québec et les États qui le bordent.
La conférence devrait aussi donner lieu à des discussions sur l'hydroélectricité. Au Québec, il y a beaucoup de surplus d'électricité et la vente de ces surplus fera partie des enjeux discutés.
« C'est un marché important qu'offre l'est des États-Unis », a affirmé le ministre Cloutier à propos de l'intérêt des Américains pour acheter de l'électricité.
Pauline Marois va aussi profiter de cette rencontre pour discuter, avec ses homologues, de son vaste projet d'électrification des transports. La première ministre veut en faire un outil de développement économique.
Depuis son arrivée au pouvoir, Pauline Marois a déjà rencontré individuellement les gouverneurs de tous les États de la Nouvelle-Angleterre. Elle compte bien solidifier la relation qu'elle entretient avec eux.
La rencontre de La Malbaie est surtout l'occasion de discuter et une déclaration sera adoptée à l'issue des travaux. Cependant, aucune annonce concrète n'est attendue.