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Gel des taux de contribution à l'assurance-emploi

Gel des taux de contribution à l'assurance-emploi

Le ministre canadien des Finances, Jim Flaherty, a annoncé lundi matin que les taux de contributions à l'assurance-emploi pour les employeurs et les employés resteront les mêmes pour une période de trois ans à partir de l'an prochain.

« Nous sommes en mesure de le faire en raison du taux de chômage qui diminue. Plus de gens travaillent, moins de gens demandent des prestations d'assurance-emploi et par conséquent le compte des opérations de l'assurance-emploi est sur la bonne voie pour un retour à l'équilibre plus tôt que prévu », a indiqué le ministre lors d'un point de presse sur les terrains de l'entreprise Ottawa Camping Trailers, rue Bank, à Ottawa.

Jim Flaherty estime que la nouvelle mesure se traduira par des économies de 660 millions de dollars pour les entreprises et les travailleurs l'an prochain. Le gouvernement souhaite ainsi principalement aider les petites et moyennes entreprises en réduisant leur fardeau fiscal.

Les travailleurs paient actuellement un maximum de 891,12 $ en cotisations d'assurance-emploi, tandis que les employeurs paient 1247,57 $. Cela équivaut à un taux de cotisation de 1,88 $ par tranche de 100 $ de rémunération assurable.

La Fédération canadienne de l'entreprise indépendante s'est dite satisfaite de cette décision du gouvernement fédéral.

Un « cadeau » aux entreprises

Le Mouvement action-chômage estime pour sa part que ce gel du gouvernement favorise surtout les entreprises. « Si on regarde avec attention ce que ça représente, pour un travailleur normal qui fait 800 $ par semaine, ça donne 32 ¢ de plus dans ses poches, donc pour un travailleur, c'est négligeable », a affirmé le porte-parole de l'organisme, Hans Marotte, à Radio-Canada.

« Le problème qu'on voit, c'est qu'on cadenasse le régime à la baisse, il y a eu beaucoup de coupures dans le régime depuis 1990. [...] Alors, on fait un cadeau aux employeurs [...] qui ne vont pas nécessairement créer de l'emploi », poursuit-il.

Cette nouvelle mesure d'Ottawa survient plus de huit mois après l'entrée en vigueur de la réforme du programme fédéral d'assurance-emploi, dénoncée notamment par Québec pour ses nouveaux critères d'admissibilité concernant les travailleurs saisonniers.

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