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Un premier drone pour les agriculteurs du Québec

Un premier drone pour les agriculteurs du Québec

Plusieurs agriculteurs québécois viennent de commander un drone présenté cette semaine à l'Expo-Champs de Saint-Liboire, en Montérégie. Cet avion sans pilote est testé pour la première fois au Québec. Des fermiers américains et européens utilisent déjà cette technologie qui permet de faciliter leur travail.

Un texte de Thomas Gerbet

Le drone, en styrofoam, n'a pas besoin de télécommande pour se diriger, ni de catapulte pour décoller. L'ordinateur de bord enregistre d'avance son altitude et sa trajectoire. Une fois l'appareil lancé à la main, il suit son parcours tout seul, pour une durée maximale de 30 minutes. Une fois son travail terminé, il revient se poser à proximité de son propriétaire.

Les intérêts de cet outil pour les agriculteurs sont multiples. Le drone est équipé d'un GPS, d'une sonde barométrique ou encore d'un appareil photo. Vus d'en haut, les problèmes d'un champ apparaissent plus clairs qu'avec les images satellites. Inutile d'arroser le terrain entier; on identifie la zone plus sèche. Plus besoin d'envoyer des pesticides ou des herbicides partout; on identifie la zone à traiter. Le fermier pourrait même prévenir la présence de plants de cannabis dans son champ ou surveiller le bétail tranquillement assis dans son salon.

Évidemment, ce drone a un coût: 13 000 $, sans compter les logiciels d'analyse. Mais plusieurs agriculteurs présents à l'Expo-Champs y voient tout de même de nouvelles possibilités pour réduire leur labeur. « On aura peut-être du temps plus précieux à passer ailleurs qu'à marcher nos terres », se réjouit Pierre Roux. « On pourra peut-être vivre comme tous les autres travailleurs, de 8 h à 17 h, avoir plus de temps libre. »

Les nouvelles technologies sont en plein boom dans le domaine agricole. Il est maintenant possible de traire une vache avec un simple téléphone intelligent.

Aux États-Unis, les autorités fédérales de l'aviation estiment que 10 000 drones en tout genre voleront dans le pays d'ici 2018. Au Canada, le ministère des Transports autorise 293 organismes à faire voler des véhicules aériens non habités (UAV). Cela n'inclut pas les drones utilisés par le ministère de la Défense. Il s'en développe actuellement pour détecter des avalanches en Alberta ou surveiller les fuites de pipelines.