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Des réfugiés syriens se sentent abandonnés

Des réfugiés syriens se sentent abandonnés

RADIO-CANADA AU LIBAN - Beaucoup de déplacés syriens sont déçus de la décision du président américain Barack Obama d'attendre l'aval du Congrès avant d'intervenir contre Damas.

La correspondante de Radio-Canada au Moyen-Orient, Marie-Ève Bédard, s'est rendue dans un camp de réfugiés à Bekaa, entre la Syrie et le Liban.

Elle rapporte l'amertume des réfugiés, qui se disent les oubliés d'un conflit sauvage dont le bilan dépasse déjà les 100 000 morts.

Ils se disent fatigués d'appeler constamment à l'aide.

« Le peuple syrien ne veut-il rien dire pour Obama? Et le sang des innocents qui a coulé pendant le dernier massacre ne vaut-il rien pour lui? », s'interroge Abu Khaled.

Deux de ses frères, qui sont toujours en banlieue de Damas, ont pris les armes contre le régime de Bachar Al-Assad,

Manhal, un activiste qui vient de la banlieue d'Al Ghouta, un des endroits visés par l'attaque à l'arme chimique présumée le 21 août dernier, se dit recherché par les autorités.

Lui aussi ne comprend pas pourquoi la communauté internationale tarde à intervenir, même s'il reconnaît que les islamistes jouent un rôle important dans la rébellion.

Une trentaine de familles habitent dans quelque 20 tentes dans ce camp. Ils sont en moyenne huit par tente.

Venus de la banlieue de Damas et de Homs quand les combats et les bombardements sont devenus trop intenses, ils craignent maintenant qu'on leur demande de partir.

Les réfugiés du camp de Majdel Anjar, installés depuis six mois, affirment que les autorités municipales les poussent à quitter les lieux.

Fadia et Mona ne demanderaient pas mieux que de rentrer chez elles. Elles ont laissé derrière leurs maisons détruites. Fadia, qui vient de Homs, raconte qu'elle s'est retrouvée coincée avec sa fille aînée sous les décombres de sa maison bombardée.

« On veut que ça se passe vite » dit-elle en évoquant une possible intervention militaire, « on veut en finir ».

D'après le reportage de Marie-Ève Bédard

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