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Sri Lanka : disparus, mais pas oubliés

Sri Lanka : disparus, mais pas oubliés

Des centaines de personnes ont marché dans les rues de la capitale du Sri Lanka, vendredi, chandelles et photographies de disparus à la main, réclamant aux autorités de leur fournir de l'information sur leurs proches portés disparus durant la guerre civile du pays.

À l'occasion de la Journée internationale des personnes disparues, l'événement coïncidait aussi avec la visite de la haute-commissaire aux droits de l'homme de l'ONU, Navi Pillay, qui doit évaluer le progrès du gouvernement dans les enquêtes sur les sévices en temps de guerre.

Durant la guerre civile qui s'est terminée en 2009 après 25 ans, un nombre indéterminé de journalistes, de rebelles et de militants ont été capturés à bord de camionnettes blanches, prétendument sous les ordres de groupes paramilitaires progouvernement. Plusieurs n'ont jamais été revus.

Des gens affirment aussi ne pas savoir où sont des membres de leur famille qui se sont rendus à l'armée à la fin de la guerre civile.

Enlèvements et disparitions

Mme Pillay, qui repart samedi après un séjour d'une semaine, doit présenter le mois prochain, au Conseil des droits de l'homme, ses conclusions sur les violences prétendument commises par les troupes gouvernementales et les rebelles séparatistes des Tigres tamouls. Ces sévices comptent notamment des enlèvements et des disparitions forcées.

Par ailleurs, vendredi, des centaines de personnes ont manifesté devant le bureau local de l'ONU, pressant Mme Pillay d'enquêter sur les présumés actes d'atrocités des rebelles.

Environ 500 personnes du front des parents de personnes mortes et disparues scandaient des slogans et tenaient des pancartes sur lesquelles était écrit : « Mme Pillay, nous attendons la justice depuis 30 ans ».

Entre-temps, l'Union européenne affirme qu'elle espère que le comité formé par le gouvernement pour enquêter sur les disparitions « abordera cet important défi avec détermination et autonomie » et qu'il respectera les standards internationaux.

La délégation de l'Union européenne au Sri Lanka a affirmé, dans un communiqué, qu'elle « encourage le Sri Lanka à compter sur le soutien de partenaires internationaux qui pourraient l'assister dans cette tâche complexe ».

Associated Press

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