Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Québec, qui a fermé ses portes en 2021.

John Kerry fait le point sur la situation en Syrie

John Kerry fait le point sur la situation en Syrie

EN DIRECT : Le secrétaire d'État américain John Kerry rencontre la presse pour discuter de la situation en Syrie, après que les États-Unis et la France eurent confirmés qu'ils étaient déterminés à mener des frappes punitives contre le régime syrien.

Le président américain Barack Obama rencontrait aujourd'hui ses conseillers en matière de sécurité nationale à la Maison-Blanche pour discuter d'une possible intervention militaire. Cette réunion devrait être suivie par la publication d'un rapport sur les informations recueillies par les États-Unis à propos de l'attaque chimique menée la semaine dernière.

Selon M. Obama, le régime du président Bachar Al-Assad est responsable de cette attaque, mais n'a pas encore présenté de preuves claires pour appuyer ses allégations.

Washington et Paris prêts à agir unilatéralement

Entre-temps, le refus du Parlement britannique d'intervenir en Syrie la veille ne semble pas avoir fait fléchir Paris et Washington, qui se disent prêts à mener leur opération militaire contre Damas.

Tandis qu'aux États-Unis, l'administration Obama assure qu'elle est prête à agir unilatéralement en Syrie s'il le faut, en France, le président François Hollande a réitéré vendredi sa détermination à lancer des représailles contre le régime Assad, qu'il accuse de crimes contre l'humanité.

Quant à la responsabilité du président Bachar Al-Assad dans ces présumées attaques au gaz, François Hollande a déclaré qu'un « faisceau d'indices » pointe dans cette affaire vers le régime de Damas.

Le chef de l'État français a même évoqué au cours de l'entrevue au quotidien Le Monde de possibles frappes aériennes en territoire syrien avant mercredi, date de la session extraordinaire du Parlement français sur la Syrie.

Il va sans dire que le refus de participer à une action militaire en Syrie par les Britanniques prive Washington d'un précieux allié dans ce bras de fer engagé avec le régime de Bachar Al-Assad, accusé d'avoir lancé une attaque au gaz sarin contre des milliers de civils, près de Damas, le 21 août dernier.

À Londres, le premier ministre David Cameron a déclaré vendredi regretter la décision de la Chambre des communes, où son parti est minoritaire, mais s'est dit convaincu que le président Obama et les Américains sauront comprendre la décision des représentants du peuple britannique. M. Cameron a ajouté à l'endroit des journalistes qu'il ne voyait par ailleurs pas de raison de formuler des excuses aux Américains.

L'Allemagne s'abstient aussi

Mais il n'y a pas que Londres qui se montre frileuse à l'idée de lancer des actions punitives contre Damas sans détenir davantage de preuves de l'implication du régime Assad dans les présumées attaques au gaz de la semaine dernière.

Vendredi, le gouvernement allemand a aussi fait savoir qu'il excluait toute participation à une intervention militaire en Syrie.

« On ne nous a pas demandé une telle participation, nous ne l'avons pas envisagée et nous ne l'envisageons pas », a déclaré un porte-parole du gouvernement allemand.

Moscou satisfait de la décision des Britanniques

La Russie, principale alliée et défenseure du régime syrien, s'est quant à elle félicitée du refus des parlementaires britanniques de s'engager dans des frappes en Syrie. Un geste qui selon Moscou porterait un « coup sérieux » à l'ordre mondial, basé sur le rôle central des Nations unies.

Pékin réclame des preuves

En Chine, un autre puissant allié de Damas, le ministre des Affaires étrangères, Wang Yi, a déclaré à son homologue français, Laurent Fabius, que la responsabilité du régime du président Assad devait être clairement établie avant toute action militaire contre la Syrie.

Pour Pékin, il faut d'abord savoir si une attaque au gaz a bien eu lieu, mais aussi pouvoir déterminer sans équivoque qui en est responsable, ce qui n'est actuellement pas le cas, explique le gouvernement chinois.

Pendant ce temps, les experts en armes chimiques de l'ONU sont engagés dans une course contre la montre en Syrie pour compléter leur enquête, dont ils doivent remettre les conclusions d'ici samedi.

Close
Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Canada, qui ont fermé en 2021. Si vous avez des questions ou des préoccupations, veuillez consulter notre FAQ ou contacter support@huffpost.com.