Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Québec, qui a fermé ses portes en 2021.

Négociations rompues entre Québec et les pharmaciens concernant la rémunération de nouveaux services

Négociations rompues entre Québec et les pharmaciens
closeup hand of woman...
Shutterstock
closeup hand of woman...

L'Association québécoise des pharmaciens propriétaires (AQPP) a suspendu les négociations avec le gouvernement concernant la rémunération de certains nouveaux services en pharmacie.

L'Association affirme qu'à compter du 3 septembre, les pharmaciens seront contraints de facturer les services en question aux patients.

Les deux parties négociaient les honoraires que doivent toucher les pharmaciens pour de nouveaux services qu'ils devraient dispenser à partir du 3 septembre, afin de libérer les médecins et désengorger le système de santé.

Sept services devaient être offerts, mais la liste a été réduite à trois soit :

l'évaluation du besoin d'un médicament pour le traitement de certains problèmes de santé mineurs comme les feux sauvages, les allergies saisonnières, les infections urinaires, par exemple;

l'évaluation du besoin d'un médicament dans les cas où aucun diagnostic n'est requis;

le service de prise en charge de l'ajustement pour atteindre une cible thérapeutique.

Or, dans le cas du troisième service, pour vérifier l'atteinte d'une cible thérapeutique, un pharmacien doit parfois procéder à des tests en pharmacie, dont celui de la glycémie à l'aide d'un glucomètre ou celui du temps de prothrombine à l'aide d'un coagulomètre portable, pour les gens qui prennent des anticoagulants.

C'est sur ce dernier point que les discussions ont été suspendues, rapporte l'association. Le président de l'association Jean Thiffault a relaté que les pharmaciens réalisaient déjà de tels tests depuis près de 10 ans, en faisant payer les patients, et que le ministère a « soudainement » décidé qu'ils ne pourraient plus les faire.

Cette volte-face aura pour effet de retourner des milliers de patients dans les laboratoires du réseau public ou privé.

L'Association a adressé une lettre au ministre de la Santé, Réjean Hébert, lui demandant de clarifier la situation quant à l'exécution des tests effectués par les pharmaciens.

Au total, seulement 40 % des Québécois auront accès aux consultations gratuites en pharmacie, parce qu'ils n'ont pas d'assurance privée et sont couverts par l'assurance médicaments. Pour les 60 % restants, il est impossible de dire à l'heure actuelle qui, du patient ou de l'assureur, va payer la note.

Mercredi, l'ancien ministre de la Santé Yves Bolduc a indiqué que les nouveaux pouvoirs des pharmaciens coûteraient 100 millions de dollars à l'État.

Retrouvez les articles du HuffPost sur notre page Facebook.
Close
Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Canada, qui ont fermé en 2021. Si vous avez des questions ou des préoccupations, veuillez consulter notre FAQ ou contacter support@huffpost.com.