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Une escale pour les patineurs avant Sotchi

Une escale pour les patineurs avant Sotchi

Alors que les terrasses fourmillent et que les piscines sont bondées, les patineurs canadiens de vitesse courte piste ne chôment pas sur la glace montréalaise.

Ils se délient les jambes et aiguisent leurs patins en vue des sélections de l'équipe olympique canadienne pour la grande messe de Sotchi. La compétition se tiendra du 7 au 18 août à l'aréna Maurice-Richard, à Montréal. Elle servira à désigner dix patineurs qui formeront l'équipe nationale. Le groupe participera ensuite à quatre Coupes du monde afin de cheminer jusqu'en Russie.

« Pour moi, c'est spécial, je n'ai pas fait celles [les sélections] de Vancouver, j'étais déjà préqualifié. Mes derniers souvenirs remontent à 2005 », a mentionné le chef de file de l'équipe, Charles Hamelin.

Fébrilité autour de la patinoire

« J'ai hâte que ça l'arrive, on travaille depuis plus qu'un an pour les sélections, a lancé Valérie Maltais, multiple médaillée en coupes du monde. On a eu seulement deux semaines de congé entre les deux saisons. On a hâte de dire, je m'en vais aux Jeux, je ne vais pas aux Jeux. »

Les athlètes seront plongés dans neuf jours de sélections. Une séquence similaire au calendrier prévu à Sotchi, une plus longue période qu'en Coupe du monde. En Russie, cinq jours de courses seront étalés sur deux semaines.

« Les Olympiques, ça va être comme les essais, mais en dix fois plus gros, a imaginé Hamelin, double médaillé d'or à Vancouver, qui se dit en pleine possession de ses moyens. Le petit manque de confiance que j'avais à Vancouver, je ne l'ai plus en ce moment dans les 1500 m dans les 1000 m ».

Le modèle de sélection avait été tenté pour les Jeux de Vancouver en 2010.

« Ça va être différent, ça va être quand même assez dur psychologiquement. Si ça ne va pas bien la première journée, tu as hâte de courser, tu ne veux pas attendre deux jours, mais je suis prête à ça », a dit Marie-Ève Drolet, médaillée de bronze aux Jeux olympiques de Salt Lake City en 2002.

« Notre avantage, ici, c'est de refaire exactement la même chose. Ils doivent sentir comment récupérer de leur journée de course, comment arriver à se préparer physiquement et mentalement deux jours plus tard », a expliqué Yves Hamelin, directeur du programme. Il ne se cache pas, il souhaite voir son pays au sommet de la hiérarchie mondiale en courte piste. En 2010, les patineurs canadiens avaient conclu les compétitions avec cinq médailles autour du cou, dont deux d'or.

En route vers Sotchi

Si tous ont les pieds sur la glace montréalaise, les yeux sont, en partie, tournés vers la station balnéaire russe.

« Je me projette et je fais partie de l'équipe et je fais des distances individuelles dont le 500 m, puis j'ai envie de renouer avec le podium », a largué la coqueluche des derniers Jeux, Marianne St-Gelais.

« On peut rêver à l'or » a avoué la médaillée d'argent du 500 m en 2010. Elle rêve de coiffer la Chinoise Meng Wang, championne olympique en titre.

Pour elle, les essais ne sont pas pour autant dans la poche. « Notre force est resserrée contrairement aux années précédentes où on avait des filles qui se démarquaient sur certaines distances. Ça va être chaud.

La Félicinoise n'a pas encore de plan pour gérer la pression supplémentaire due à son statut et ses attentes plus élevées, mais elle est prête. « J'y vais toujours sur le flot [sur la glace]. Je sais que je suis forte, les entraînements vont bien, après ça, il faut que je me fasse confiance ».

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