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Chine-Japon : « pas de sommet » pour apaiser les tensions

Chine-Japon : « pas de sommet » pour apaiser les tensions

La Chine exclut la possibilité d'un sommet sino-japonais comme le proposait Tokyo pour désamorcer les tensions entre les deux pays au sujet d'une série de querelles territoriales, rapporte mardi le China Daily, quotidien anglophone contrôlé par l'État.

L'information, émanant d'un responsable chinois s'exprimant sous l'anonymat, a été publiée pendant la visite à Pékin du vice-ministre japonais des Affaires étrangères, Akitaka Saiki, dans le cadre des efforts déployés par le premier ministre japonais Shinzo Abe pour désamorcer les tensions bilatérales.

Wang Yi et Liu Zhemin, respectivement ministre et vice-ministre chinois des Affaires étrangères, ont rencontré mardi Akitaka Saiki, à Pékin.

« Les deux parties ont eu un échange approfondi sur les relations sino-japonaises », a indiqué le ministère dans un communiqué publié sur son site Internet. « La Chine a clairement exprimé ses positions sur les problèmes auxquels sont confrontés les deux pays. »

Le China Daily, qui cite un responsable chinois sans l'identifier, a auparavant fait état du rejet par Pékin d'un sommet sino-japonais sur la dispute de souveraineté au sujet d'un chapelet d'îlots en mer de Chine orientale, baptisé Senkaku par les Japonais, et Diaoyu par les Chinois.

Arrivé au pouvoir en décembre, Shinzo Abe a appelé vendredi de ses voeux une réunion au sommet le plus rapidement possible entre son pays et la Chine. Il a réitéré son appel lundi, selon l'agence Kyodo.

« Slogans creux »

Pékin demande cependant des gestes concrets et s'inquiète de la politique ouvertement nationaliste revendiquée par Shinzo Abe, dont la coalition a renforcé son assise en remportant les élections à la chambre haute il y a neuf jours.

Cité par le China Daily, le responsable chinois souhaite des gestes concrets du gouvernement japonais plutôt que des « slogans creux ». Il qualifie de trompeuses les déclarations d'un conseiller de Shinzo Abe, Isao Iijima, qui a évoqué ce week-end un sommet sino-japonais dans un « avenir pas très lointain ».

« Ce qu'Iijima a dit aux journalistes dimanche n'est pas vrai et s'explique par des nécessités de politique intérieure japonaise », dit-il.

Le ministère chinois des Affaires étrangères a quant à lui démenti, dans un communiqué diffusé sur son site Internet, qu'Isao Iijima ait rencontré récemment des responsables chinois, contrairement à ce qui avait été affirmé.

Interrogé à Tokyo, un responsable du ministère japonais des Affaires étrangères n'a pas pu commenter directement l'article du China Daily qu'il n'avait pas lu, mais il veut croire qu'un sommet pourra avoir lieu « à un moment approprié ».

« Il est vrai qu'aucune date concrète n'a été fixée pour le sommet des dirigeants ou le sommet des ministres des Affaires étrangères », a dit cette source. « Mais cela ne veut pas dire qu'il n'y en aura jamais un dans le futur. »

Reuters

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