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Égypte : Morsi accusé d'assassinats et de conspiration avec le Hamas

Égypte : Morsi accusé d'assassinats et de conspiration avec le Hamas

Les autorités égyptiennes ont accusé vendredi l'ex-président déchu Mohamed Morsi d'assassinats de militaires lors de son évasion de prison en 2011, et de conspiration avec le Hamas, rapporte l'agence de presse nationale MENA.

Un procureur a déja interrogé Morsi, qui est en détention dans un lieu tenu secret depuis sa chute début juillet, et l'a « confronté à des preuves », ajoute l'agence.

La liste des charges retenues contre Mohamed Morsi est longue : incendie criminel, destruction de documents de prison, « collaboration avec le Hamas pour se livrer à des actions agressives dans le pays, en attaquant des installations de la police, des officiers et des soldats ».

Le nouveau pouvoir égyptien accuse aussi l'ancien chef d'État islamiste d'avoir « tué des détenus, des officiers et des soldats, délibérément et avec préméditation ». L'acte d'accusation comprend également « l'enlèvement de certains officiers et soldats ».

La publication de ces accusations intervient quelques heures avant de vastes manifestations des pro et des anti-Morsi au Caire qui font craindre de nouveaux affrontements meurtriers.

Réactions des Frères musulmans

Les Frères musulmans, l'organisation islamiste dont est issu le président destitué, ont qualifié ces accusations de « ridicules » et estimé qu'elles constituaient le signe d'un retour à l'ancien régime d'Hosni Moubarak, chassé du pouvoir par un soulèvement populaire appuyé par l'armée en février 2011.

« Elles [les accusations] ne sont absolument pas prises au sérieux. Nous poursuivons nos manifestations dans la rue », a déclaré le porte-parole de la confrérie, Gehad El Haddad.

« En fait, nous sommes convaincus qu'il y a aura davantage de gens qui réaliseront ce que représente vraiment ce régime : le retour à l'ancien État de Moubarak et à sa force brutale », a-t-il ajouté.

Le procureur chargé du dossier a ordonné un contrôle très strict des informations et n'a autorisé la presse qu'à publier ses seuls communiqués, arguant du secret de l'instruction et de la « sécurité nationale ».

Reuters

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