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Métro : Toronto poursuit Bombardier

Métro : Toronto poursuit Bombardier

La Commission des transports de Toronto (CTT) a déposé une poursuite de 12 millions de dollars contre la multinationale québécoise Bombardier, relativement à des rivets défectueux sur des rames de métro.

La CTT allègue que ces pièces, qui forment l'ossature qui tient ensemble le recouvrement métallique des wagons, rouillent prématurément et se fracturent, ce qui force la Commission à mettre des wagons hors service pour des raisons de sécurité.

Le recours judiciaire porte sur 372 wagons achetés par la Ville de 1995 à 2001. La CTT affirme que les problèmes structuraux de ces rames assemblées à Thunder Bay sont répandus depuis mars 2011.

Dans des documents déposés en Cour supérieure de l'Ontario, l'agence municipale déclare qu'elle doit dépenser des « sommes substantielles » pour mener des inspections et réparer les véhicules brisés. Sinon, les wagons ne sont « pas sécuritaires ».

La CTT soutient avoir avisé Bombardier à plusieurs reprises du problème, mais dit que la compagnie n'a « pas pris de mesures correctives » et ne l'a pas indemnisée.

Pièces cruciales

La Commission précise que le problème risque de « réduire de façon marquée la durée de vie des wagons », qui devait être de 30 ans.

Selon Mohammad Jahazi, professeur de génie mécanique à l'École de technologie supérieure de Montréal, les rivets en question sont des pièces essentielles.

La Commission des transports tente toutefois de se faire rassurante et affirme que jamais des trains potentiellement dangereux ne se sont retrouvés en service.

De son côté, Bombardier a refusé de commenter l'affaire.

Autre tuile

Ce n'est pas la première fois que la Commission des transports de Toronto blâme Bombardier pour des problèmes mécaniques dans le métro.

En décembre dernier, la CTT soulignait avoir des problèmes liés à la fermeture des portes des nouveaux wagons de métro qui sont entrés en service à l'été 2011.

Le PDG de la Commission, Andy Byford, s'était plaint de leur « rendement inacceptable », qui causait de nombreux retards. Bombardier avait répondu qu'il s'agissait d'un problème lié à la programmation de l'ouverture des portes, mais que la Ville était responsable de ce malentendu.

D'après une enquête d'Annie Poulin

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