Des affrontements entre l'armée égyptienne et des partisans du président déchu Mohamed Morsi ont fait au moins 51 morts devant le siège de la Garde républicaine, au Caire.
Les services d'urgence ajoutent que 435 personnes ont aussi été blessées.
Les récits sur la façon dont la violence a commencé sont contradictoires. Un porte-parole militaire a affirmé que des hommes armés avaient tenté de prendre d'assaut le bâtiment de la Garde républicaine à l'aube, provoquant des affrontements. C'est à cet endroit qu'est détenu Mohamed Morsi.
Les Frères musulmans accusent quant à eux les militaires d'avoir violemment réprimé un rassemblement pacifique devant le site. Le porte-parole des Frères musulmans, Gehad El-Haddad, a affirmé que les tirs avaient éclaté alors que des islamistes étaient assis en prière.
L'armée égyptienne a aussi appelé les partisans du président déchu à lever leurs sit-in, en assurant qu'elle ne tolérerait aucune « menace à la sécurité nationale ».
Le président par intérim, Adly Mansour, a lancé un appel au calme et ordonné la tenue d'une enquête sur l'incident. Le communiqué émis par son bureau reflétait toutefois la version de l'armée, disant que les victimes avaient perdu la vie à la suite d'une attaque contre le quartier général de la Garde républicaine.
À la suite des affrontements, le Parti de la liberté et dela justice (PLJ), la branche politique des Frères musulmans, a de son côté appelé au soulèvement.
« [Le PLJ] appelle le grand peuple égyptien a se lever contre ceux qui veulent leur voler la révolution avec des tanks et des véhicules blindés, même sur les cadavres du peuple », a déclaré le parti politique sur sa page Facebook.
L'affrontement de lundi intervient à la veille du début du mois de jeûne du ramadan.