Le ministre de l'Environnement, Yves-François Blanchet, a tenu à se faire rassurant au cours des dernières heures au sujet du degré de contamination de la rivière Chaudière aux hydrocarbures, à la suite de la catastrophe ferroviaire de Lac-Mégantic.
Depuis la tragédie, plusieurs municipalités riveraines de la Chaudière, dont Saint-Georges, Sainte-Marie et Lévis, s'inquiètent de la présence de pétrole dans le cours d'eau. La municipalité de Saint-Georges a d'ailleurs installé des estacades sur la rivière par mesure préventive.
Déjà, des traces d'hydrocarbures ont été observées dans la rivière Chaudière, notamment à la hauteur de Saint-Martin, une municipalité située en amont de Saint-Georges.
Dimanche, le ministre Blanchet a confirmé que des hydrocarbures ont bel et bien été détectés dans le cours d'eau. « La presque totalité de la rivière est couverte d'une très, très fine pellicule d'huile, qui a des reflets bleutés, métalliques, parfois un peu plus dorés », a-t-il affirmé.
Yves-François Blanchet a néanmoins tenu à tempérer les inquiétudes des citoyens et des municipalités.
« Finalement, c'est très, très mince et c'est contenu. Il y a plusieurs estacades à Saint-Georges de Beauce [...] qui vont nous permettre de contenir l'huile et de la pomper. Donc, de récupérer cette huile-là de telle sorte qu'il y en a très peu qui va vraiment passer les estacades et très peu qui va aller davantage en aval de la rivière Chaudière », a dit le ministre de l'Environnement.
« On pense même qu'il n'y a, somme toute, à peu près rien ou rien qui va se rendre au fleuve Saint-Laurent », a ajouté Yves-François Blanchet.
Sur son compte Twitter, Yves-François Blanchet a fait savoir lundi matin que le ministère évalue à environ 100 000 litres la quantité de pétrole déversée dans la rivière Chaudière, et que « l'essentiel » a été récupéré jusqu'à maintenant.
Sainte-Marie met des mesures en place
Par ailleurs, la municipalité de Sainte-Marie n'est plus alimentée en eau potable par la rivière Chaudière depuis dimanche soir.
Même si aucune trace d'hydrocarbure n'a été détectée à l'il nu dans le cours d'eau, les autorités ont tout de même installé des conduites temporaires, par mesure préventive.
« On s'alimente par des conduites temporaires par la rivière Carter », explique Bernard Boulanger, coordonnateur des mesures d'urgence à Sainte-Marie.
« On est en train de rétablir notre ancienne prise d'eau dans la rivière Bélair. Idéalement, il faudrait que le monde réduise la consommation, parce qu'on ne fournira peut-être pas à la demande », ajoute-t-il.
Des échantillons d'eau de la rivière Chaudière ont été prélevés dimanche soir à Sainte-Marie. Les résultats des analyses seront connus dans les prochaines heures.
INOLTRE SU HUFFPOST