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Les Thomas, tel père tel fils

Les Thomas, tel père tel fils

En envoyant Danny Kristo aux Rangers de New York mardi, le Canadien a obtenu un attaquant certes talentueux, mais un peu désavantagé physiquement.

Un texte de Guillaume Lefrançois

Cette même petite taille n'avait toutefois pas empêché Steve Thomas, le père du nouveau venu Christian Thomas, de connaître une fructueuse carrière de 20 saisons et de 1235 matchs.

« Il a toujours été le plus petit joueur de son équipe, comme je l'étais moi-même à l'époque. Il doit se battre contre cette image, a expliqué Steve Thomas à Radio-Canada Sports. Il doit donc foncer au filet et jouer avec hargne. »

« Il a passé 20 ans dans la LNH, juste d'en jouer la moitié serait incroyable », d'ajouter le fils, rencontré mercredi à l'ouverture du camp de perfectionnement du Canadien, à Brossard.

Thomas aboutit à Montréal après avoir passé les dernières saisons dans le système des Rangers, l'équipe qui l'a repêché au 40e rang en 2010.

On peut comprendre la formation new-yorkaise d'avoir tenté sa chance sur un joueur qui fait aujourd'hui 1,75 m (5 pi 9 po) et 77 kg (170 lb). Après une campagne 2009-2010 de 41 buts avec les Generals d'Oshawa, le jeune Ontarien a enchaîné avec une prestation de 54 buts la saison suivante.

L'an passé, à sa première saison complète chez les professionnels, il a amassé 35 points, dont 19 buts, en 73 matchs avec le Whale du Connecticut.

Dans l'organisation du CH, il aura maintenant la chance de côtoyer, au prochain camp, un joueur que le paternel aimerait qu'il émule.

« Il n'a pas peur de foncer et il a un meilleur tir que moi, explique Steve Thomas à propos de son fils. Je lui parle souvent de Brendan Gallagher, je lui dis qu'il doit l'imiter. »

4500 calories à la fois

Si Thomas n'est pas le plus gros, il prend certainement les moyens pour remédier à la situation.

Il passe donc ses étés à la maison familiale, dans la région de Toronto, et s'entraîne sous les ordres de Gary Roberts. Ce dernier lui a conçu un programme alimentaire de 4500 calories par jour. Rien de moins.

« Je mange 4-5 repas par jour, et des repas complets, explique l'athlète de 21 ans. Il veut que je mange toutes les 3-4 heures. C'est au point où je dois manger même quand ça ne me tente pas. Je dois me forcer! »

« C'est presque dégoûtant pour moi de le voir manger! », ajoute Steve Thomas.

Cela dit, l'espoir du Canadien n'a pas l'intention d'ajouter 20 lb à sa charpente en quelques mois.

« Ça serait bon prendre de 5 à 10 lb. Mais avec mon style de jeu, prendre beaucoup de poids n'est pas la meilleure chose non plus. Tant que je suis alerte sur la glace, je serai correct. »

Parmi ses partenaires d'entraînement, on retrouve notamment un certain Steve Stamkos...

« C'est ma deuxième année avec lui. C'est un bon gars, il est gentil avec moi et travaille fort. Il est explosif et fort et c'est un marqueur naturel, comme j'aimerais l'être, donc j'espère apprendre de lui. »

De l'aide à Hamilton?

Thomas arrive à Montréal et vise évidemment la Ligue nationale. C'est d'ailleurs dans la métropole qu'il a disputé son unique match parmi les grands. C'était le 23 février dernier, dans une défaite de 3-0 des Rangers contre le Canadien.

« Je me souviens juste d'avoir sauté sur la glace, l'aréna était plein pendant l'échauffement. C'était un rêve devenu réalité », raconte-t-il.

S'il est incapable de se tailler une place avec le grand club, Thomas pourra aussi donner un coup de main plus que nécessaire aux Bulldogs de Hamilton, une équipe à l'attaque amorphe la saison dernière. Seul Gabriel Dumont avait réussi « l'exploit » d'inscrire plus de 10 buts en 2012-2013. L'équipe de Sylvain Lefebvre avait terminé -et de loin - au dernier rang de la Ligue américaine avec 159 buts marqués.

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