Des producteurs de fraises et de framboises du Québec s'inquiètent de l'instauration du salaire minimum pour les cueilleurs, une mesure qui doit entrer en vigueur dès l'an prochain.
Les cueilleurs sont présentement rémunérés au rendement, à 79 ¢ du kilo. Ils obtiendront cependant le taux horaire du salaire minimum à compter du mois de mai 2014.
Selon Louis Bélisle, vice-président de l'Association des producteurs de fraises et framboises du Québec (APFFQ), 200 fermes pourraient cesser la production de fraises si le salaire minimum est instauré.
« On parle de 30 % des fermes qui pourraient lâcher carrément la culture de fraises au Québec. [...] On vient de fragiliser notre industrie de la fraise », déplore-t-il.
« On ne sera plus capable de fournir nos grands distributeurs, comme toutes les chaînes d'alimentation. Si on n'est plus capable de les fournir, on va se ramasser avec de la fraise américaine », ajoute le vice-président de l'APFFQ.
Les producteurs plaident qu'ils ne pourront plus embaucher de jeunes travailleurs moins expérimentés, s'ils veulent conserver leur rentabilité.
Ils demandent à la ministre du Travail, Agnès Maltais, de revoir la décision de l'ancien gouvernement libéral, qui avait décidé d'instaurer le salaire minimum à compter du mois de mai 2014.