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Festival de jazz 2013: laissons place à notre imagination et à Wax Tailor (ENTREVUE)

Festival de jazz 2013: laissons place à notre imagination et à Wax Tailor (ENTREVUE)
Hadrien Denoyelle

Près d’un an après la sortie de l’album concept Dusty Rainbow From the Dark, le DJ français Wax Tailor sera de retour à Montréal ce mardi pour un grand événement à la place des Festivals dans le cadre du Jazz. L’artiste présentera sa dernière réalisation qui prend la forme d’un conte musical puisant dans l’imaginaire des enfants pour en faire ressortir un certain pouvoir d’évocation de la musique.

Tel un conteur musical, Wax Tailor se dit très heureux de revenir dans la métropole, lui qui avait dévoilé son disque à L’Astral en octobre dernier. N’ayant pas la prétention d’affirmer que son spectacle sera à des lunes du précédent concert, la mise en scène étant construite autour d’un récit précis, il a tout de même apporté certaines nuances. « Étonnamment, ce qui nous paraissait immuable de cette histoire bouge beaucoup, mais d’une date à l’autre, l’équipe n’en a pas le sentiment. C’est un peu comme des parents qui ne voient pas leur enfant grandir », raconte Jean-Christophe Le Saoût, de son vrai nom.

Bien sûr, après plus de 100 prestations, les titres auront beaucoup évolué, mais encore, une équipe plus étoffée sera sur la scène pour en faire la démonstration. Ses quatre musiciens habituels seront présents à la guitare, au violoncelle à la flûte et au violon, mais on y ajoutera également trompette et trombone, en plus d’invités spéciaux dont Jennifer Charles, Voice, Mattic et A.S.M.

Public non averti…assurément diverti

Wax Tailor est très reconnaissant envers l’organisation du Festival d’avoir choisi d’offrir son spectacle à la place des Festivals, considérant que son œuvre n’est pas « grand public ». « Au fond, qu’est-ce qu’il y a de plus universel que de se projeter dans les yeux d’un enfant? Qu’est-ce qu’il a de plus universel qu’une histoire? Certains s’y accrocheront, d’autres seront un peu moins sensibles, mais pour moi cela reste très accessible et je suis heureux de voir que le Festival a eu le courage de présenter cela », relate-t-il.

Dans tous les cas, les festivaliers auront droit à une soirée grandiose, si l’on en juge par la vingtaine de metteurs en scène qui ont contribué à la confection de la présentation. L’artiste ne le dément pas, son côté perfectionniste le pousse constamment à s’acharner sur des détails. « Je me dis que ce contrôle, c’est le garant de ma démarque artistique. Cela dit, c’est une corde qu’on tire des deux côtés. À force de tirer de ce côté-là, je passe parfois de longues périodes où je me dis que je n’ai pas le temps pour être en studio, pour composer, etc. », avoue-t-il.

LES QUESTIONS HUFFPOST

1. Quel artiste suggérez-vous aux Montréalais d’aller voir durant le Festival de jazz, mis à part vous?

R. Woodkid

2. Nommez un lieu que vous avez apprécié à Montréal.

R. Le lac aux Castors sur le Mont-Royal

Narration mise en musique

La création Dusty Rainbow From the Dark, résultant d’une narration musicale, se veut le récit d’un gamin grandissant à la fin des années 60. Serait-ce une autobiographie pour le DJ français? « Au départ, je disais que non, mais je m’en défendais très mal, par exemple, en faisant référence à la période, aux années 60. Au final, je me suis rendu compte qu’il y avait beaucoup plus de parallèles autobiographiques possibles et qu’on peut se projeter comme on veut dans cette histoire, avec différents contextes », explique-t-il.

Tel un alchimiste à la recherche de sons parfaits, Wax Tailor a écouté pas moins de 300 narrateurs avant de sélectionner la voix de Don McCorkindale (The Avengers). « J’avais une idée tellement arrêtée. J’avais peur de tourner en rond, de tournicoter et je sentais le truc obsessionnel monter. Je savais que la seule façon de m’apaiser serait de faire un tour de presque tous les narrateurs de la planète », dit l’artiste qui a passé presque trois semaines à démarcher des agences de casting et de vieux feuilletons radiophoniques aux quatre coins du globe.

Bouillant d’envies…

S’il affirme ne pas vouloir se relancer dans un concept de conte pour sa prochaine galette, il conserve en tête différentes envies qu’il laisse actuellement mijoter pour retourner en studio durant l’année 2014. « Ce qui m’importe, c’est que je puisse faire quelque chose de nouveau sur chacun de mes albums. […] Naviguer dans les mêmes eaux que celles de mon premier disque, non seulement je n’en ai pas envie, mais je trouverais cela malsain », croit-il.

Sa musique conservant un aspect cinématographique très fort, le malaxeur de sons ne cache pas du tout son désir de concevoir la bande sonore d’un film. « J’en avais envie dans le passé et aujourd’hui, j’en ai d’autant plus envie que j’aurais tendance à prioriser un projet cinéma. Si je commençais à travailler sur un disque et que je recevais une proposition intéressante, je crois que l’album attendrait un an », avance le DJ. S’avouant plus attiré par la création d’une trame sonore d’un film traditionnel que d’un film d’animation, il admet cependant que plusieurs paramètres influenceront sa décision. Surtout, il ne se rattachera à aucun projet s’il ne pense pas avoir la pertinence de le faire et l’évidence qu’il est LA personne désignée pour accomplir l’œuvre.

Wax Tailor – 2 juillet, 21h30 – Scène TD

EN VIDÉO:

EN IMAGES (quelques-uns des artistes présents le 30 juin):

Festival de jazz: 30 juin 2013

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