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L'armée syrienne lance une offensive pour reprendre Homs

L'armée syrienne lance une offensive pour reprendre Homs

L'armée syrienne a lancé samedi une offensive pour tenter de conquérir un quartier rebelle dans le centre de Homs, au coeur de la Syrie, a indiqué une ONG et une source des services de sécurité à Damas.

Selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH), « il y a de violents bombardements et la troupe essaie d'avancer sur Khaldiyé car le but de l'armée est de contrôler toute la ville », qui fut surnommée par les militants au début de la rébellion la « capitale de révolution ».

« L'aviation a effectué plusieurs raids et l'armée utilise toute son artillerie, qu'il s'agisse de mortiers, de roquettes, d'obus de chars et de canons », a précisé cette organisation qui se base sur un large réseau de militants et de sources médicales et militaires à travers le pays.

Une source au sein des services de sécurité à Damas a confirmé à l'Agence France-Presse l'intensité des combats. « Les opérations militaires n'ont jamais cessé à Homs, mais leur rythme augmente selon les priorités ».

Selon ce haut responsable, « l'importance est de nettoyer les quartiers de Homs aux mains des terroristes armés, notamment Khaldiyé, Hamidiyé et la Vieille ville. L'armée avance sur tous les fronts, mais selon des rythmes différents quand il s'agit de rues ou de ruelles. L'avance peut être lente, mais elle est réelle ». « Il y a quelques jours, l'armée a repris la région de Qaryatayn », au sud-est de la ville de Homs, a ajouté cette source.

Appui du Hezbollah

Les Comités locaux de coordination (LCC), qui regroupent les militants sur le terrain ont affirmé que « plus de cent obus sont tombés en un quart d'heure sur le quartier ». Sur des images diffusées sur Internet, on peut entendre de puissantes déflagrations et voir des colonnes de fumée blanche s'élever dans le ciel à la suite de ce que les opposants ont présenté comme des bombardements aériens sur le quartier voisin de Djouret al Chiyyah.

Avant de lancer cet assaut sur la ville de Homs elle-même, l'armée régulière, appuyée par les combattants du Hezbollah libanais, n'a cessé de grignoter du terrain dans cette province en reprenant des villes et des villages proches de la frontière avec le Liban.

Selon Rami Abdel Rahmane, le directeur de l'OSDH, « l'armée cherche à isoler le sud de la province de Hama et le nord de la province de Homs pour couper la route d'approvisionnement entre les deux provinces ».

Rencontre entre l'Iran et le Qatar, samedi

Ali Akbar Salehi, le ministre iranien des Affaires étrangères, effectue une visite à Doha au Qatar, samedi. La question du conflit syrien sera le principal sujet de discussion, selon la télévision publique en langue anglaise de l'Iran. La République islamique, qui demeure, avec la Russie, un des principaux alliés du régime de Bachar Al-Assad, considère les rebelles syriens comme des terroristes. M. Salehi tentera de faire valoir le point de vue de son pays, lors de sa visite au Qatar. La monarchie sunnite, de son côté, est un des principaux alliés des rebelles syriens. M. Salehi compte aussi profiter de sa visite pour féliciter le nouveau dirigeant du Qatar, indique Press TV. En effet, mardi, l'émir du Qatar, le cheik Hamad ben Khalifa Al Thani, avait abdiqué au profit de son fils, le cheik Tamin, 33 ans, affirmant vouloir passer le flambeau à la nouvelle génération.

Les Jordaniens inquiets

Les Jordaniens restent sur leurs gardes face au déploiement sur leur sol d'armes et de troupes par les États-Unis, qui disent vouloir protéger leur allié jordanien d'un possible débordement du conflit en Syrie voisine, selon des experts. Les États-Unis, inquiets pour la sécurité du royaume qui accueille près de 550 000 réfugiés syriens, ont décidé d'y laisser des avions F-16 et des missiles Patriot après des exercices militaires communs terminés le 20 juin. Ils ont aussi augmenté à 1000 hommes le nombre de leurs militaires en Jordanie, a indiqué à l'AFP un responsable de la défense américain.

« Les Jordaniens ne sont pas à l'aise par rapport à la présence de troupes, d'armes et d'équipements américains dans le royaume », déclare à l'AFP Oraib Rintawi, directeur du Centre Al-Qods pour les études politiques. « Pour les Jordaniens, la présence militaire américaine est liée à des intrigues et des complots contre leurs voisins qui pourraient affecter le pays lui-même », dit-il, en soulignant que la Jordanie reste un pays stable et sûr. Amman partage avec les Occidentaux la crainte de voir des extrémistes musulmans s'implanter en Syrie.

Craintes d'une vengeance syrienne

« En tant que représentants du peuple jordanien, nous n'acceptons pas la présence de troupes américaines ni d'aucune autre armée étrangère en Jordanie, » a néanmoins asséné Khalil Atiyeh, vice-président du Parlement, assurant que « Les Jordaniens ne pensent pas qu'il y ait des menaces en provenance de la Syrie ».

Pour l'éditorialiste Labib Kamhawi, l'hostilité des Jordaniens au déploiement militaire américain s'explique par la peur de représailles syriennes. « Les armes et troupes américaines ont été déployées en Jordanie par mesure de précaution, mais cela pourrait être perçu comme un acte d'agression », explique M. Kamhawi, ajoutant que les Jordaniens « craignent que le régime syrien puisse chercher à se venger ».

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