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BAPE aux Îles : les citoyens disent non au gaz

BAPE aux Îles : les citoyens disent non au gaz
Radio-Canada

La seconde partie des consultations du Bureau d'audience publique en environnement (BAPE) sur les effets liés à l'exploration et l'exploitation gazière sur les nappes phréatiques aux Îles-de-la-Madeleine s'est déroulée sur fond de contestation mardi soir, à L'Étang-du-Nord.

Huit mémoires ont été présentés aux commissaires par des individus et des organismes lors de ces audiences qui ont été demandées entre autres en raison de l'intention du projet de forage gazier de la société de prospection Gastem dans l'archipel.

Un groupe d'adolescents a d'ailleurs profité de la séance pour chanter et inviter les gens à protester avec eux contre le projet gazier.

Les insulaires présents ont dit craindre que l'exploration et l'exploitation des hydrocarbures contaminent l'eau potable. Des inquiétudes se sont aussi fait entendre concernant l'impact d'installations industrielles sur les paysages de l'archipel et le tourisme. En somme, plusieurs Madelinots croient que des activités gazières viendraient bouleverser leur mode de vie.

« Avons-nous réellement besoin de développer les ressources pétrolières et gazières, a questionné une insulaire. Selon moi, c'est une question de fond qui doit être traitée. Les bénéfices dépassent-ils vraiment les désavantages? Avons-nous la capacité de gérer le risque? »

Une autre participante a souligné que la mise en marché de la ressource gazière implique le développement d'un complexe industriel qui est, selon elle, incompatible avec les paysages et le mode de vie madelinot.

« On ne peut pas intégrer de l'industrie lourde dans les lagunes, même si ça a été fait dans les années 1970 », a soutenu une Madelinienne.

Le maire plus nuancé

De son côté, le maire des Îles demande à Québec de modifier sa Loi sur les hydrocarbures pour permettre aux communautés touchées d'être consultées lors de chaque étape d'un projet.

« La logique actuelle soutenant l'encadrement de l'exploitation des ressources naturelles dont les hydrocarbures, laisse peu de place à une participation des collectivités aux décisions qui affectent par la suite leur environnement naturel, leur cadre de vie, leur devenir socioéconomique », affirme-t-il.

Joël Arseneau ne ferme pas totalement la porte à un forage sécuritaire et bien encadré. Il demande cependant au gouvernement Marois de dissocier exploration et exploitation afin que la découverte d'un gisement rentable ne donne pas nécessairement le droit de l'exploiter, comme le prévoit la réglementation présente. « Sinon, on met le bras dans l'engrenage et on n'a plus le pouvoir de se prononcer sur la suite des choses », dénonce le maire des Îles.

Les audiences du BAPE se poursuivent mercredi soir. Il s'agit de la dernière consultation publique.

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