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Perez, le mauvais garçon

Perez, le mauvais garçon

« Peut-être que quelqu'un devrait le frapper au visage. » La phrase coup-de-poing de la saison, signée Kimi Raïkkönen et adressée à Sergio Perez, cache au moins une certitude sous sa superbe. Le Mexicain dérange, mais il ne changera pas.

Un texte d'Olivier Arbour-Masse

Perez a défendu sa conduite agressive en marge du Grand Prix du Canada, deux semaines après avoir emboîté la voiture de Raïkkönen, à Monaco.

« Cet incident appartient au passé. Je ne crois pas avoir fait quoique ce soit de mal. J'ai tout tenté pour éviter Kimi », explique le Mexicain de 23 ans. Au même endroit, Perez s'était précédemment payé son coéquipier Jenson Button. Puis, il avait voulu en faire autant à Fernando Alonso, le forçant à court-circuiter la chicane.

« Dans les dernières courses à Monaco, plusieurs pilotes ont tenté des dépassements à cet endroit. Les possibilités d'améliorer son sort sont rares sur cette piste », se justifie Perez.

La quinzaine de repos entre la course sur le rocher princier et celle sur l'île Notre-Dame n'a pas apaisé la colère de Raïkkönen, passé du 5e au 10e rang et échappant 9 points dans l'accrochage. Ses termes sont moins hargneux, mais il en veut encore au Mexicain et souhaite que sa conduite fasse l'objet de discussions à la rencontre des pilotes cette fin de semaine.

À l'ordre du jour, sans conséquence

Si l'épineux sujet devait être abordé vendredi, ce serait la deuxième fois de la saison que Perez se retrouverait à l'ordre du jour.

Ses pairs ont déjà discuté de son cas avant la course de Bahreïn. Sa voiture avait également touché celle de Raïkkönen au Grand Prix précédent, en Chine.

Visiblement, cette discussion n'a pas ralenti les ardeurs du pilote de troisième année puisque le dimanche venu à Bahreïn, il a lutté à haute vitesse et à quelques reprises avec son coéquipier Jenson Button. Quand il est allé jusqu'à toucher le derrière de la voiture du Britannique, ce dernier lui a suggéré de se calmer.

Mais Checo, comme on le surnomme, ne compte pas lever le pied. Un volant chez McLaren, c'est une chance « rêvée » de se faire valoir, selon ses dires. Et quand le grand patron de l'écurie vous suggère de jouer du coude après le deuxième Grand Prix de la saison, vous le prenez au mot.

« Un pur combattant »

L'agressivité de Perez ne lui est pas venue avec le volant McLaren. C'est plutôt ce trait de caractère qui a incité l'écurie britannique à l'arracher à Sauber pour remplacer l'ancien champion du monde Lewis Hamilton.

« Je connais bien Checo pour avoir été son coéquipier en 2010 (en GP2 Series) », commente Giedo van der Garde, pilote Caterham.

« C'est un pur combattant. À Monaco, il a parfois agi dans les règles de l'art et a parfois franchi les limites, mais c'est difficile à juger. »

Les cinq autres pilotes présents à la conférence FIA avec van der Garde ont préféré s'abstenir de commenter la conduite du pilote le plus controversé de la saison. « Voilà une question assez différente des précédentes », s'est même permis le modérateur du point de presse.

Personne ne pourra reprocher à Perez de vouloir assurer son avenir. N'empêche, le malaise entourant le jeune Mexicain est bien réel.

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