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Dawson au-dessus de la mêlée

Dawson au-dessus de la mêlée

Chad Dawson s'est présenté à l'heure et dans un calme olympien pour sa séance d'entraînement publique, mardi après-midi, au centre-ville de Montréal.

Un texte de Jean-François Chabot

Le champion WBC des mi-lourds qui nous annonçait en avril dernier qu'il avait éliminé son surnom de « Bad Chad » s'est montré très affable en répondant aux questions des journalistes.

D'abord debout, puis assis sur une simple chaise droite posée au pied du ring aménagé pour l'occasion, Dawson a parlé d'un camp d'entraînement dont il sort satisfait et prêt à défendre sa ceinture.

« Je n'ai rien fait de particulier dans ma préparation pour affronter Stevenson. Je me suis assuré d'être dans la meilleure condition possible et d'affûter tous mes outils de boxe. »

Dawson n'accorde aucune importance au fait d'avoir été établi favori à 8 contre 1 pour l'emporter. « Ça ne veut rien dire pour moi. Nous sommes deux boxeurs qui sont là pour la même chose. Je ne prête pas attention aux cotes. Je regarde plutôt ce que j'ai fait avec mon équipe pour préparer ce combat. »

Il est visiblement heureux de combattre de nouveau à 175 livres, lui qui s'est fait servir une leçon par Andre Ward à 168 livres. Et il ne craint pas la puissance de frappe de Stevenson.

« Thomas Adamek était un solide cogneur. Antonio Tarver aussi. J'ai rencontré des boxeurs durs avant aujourd'hui. Ce n'est pas nouveau pour moi. C'est un territoire que je connais bien. Je suis allé au tapis. Je me suis relevé et j'ai gagné des combats. Je suis ici pour faire un travail et je vais le faire et gagner. »

Quant au commentaire de Stevenson disant qu'il n'avait qu'à laisser aller ses mains et le K.-O. viendrait tout seul, Dawson n'a pas bronché.

« Pour ça, il doit d'abord pouvoir atteindre la cible. Il n'a jamais affronté un boxeur comme moi. Il ne s'est jamais battu contre quelqu'un avec une fiche comme la mienne. Il compte 17 K.-O., d'acccord. Mais contre qui? »

L'entraîneur de Dawson, Eddy Mustafa Muhammad, a bien résumé la chose. « À moins qu'il ne se laisse pousser un bras de plus, nous n'aurons pas besoin d'une tactique spéciale pour battre Stevenson. »

De la grande visite

À quelques rues de là, à l'Hôtel de Ville de Montréal, le maire Michael Applebaum accueillait trois légendes de la boxe venues signer le Livre d'or.

Sugar Ray Leonard, Leon Spinks et Jake « Raging Bull » Lamotta, maintenant âgé de 91 ans, étaient de passage à l'occasion du lancement du livre L'Avenir de la boxe d'Alexandre Choko.

Peu se souviennent que Lamotta (83-19-4, 30 K.-O.) est venu se battre au Forum, le 21 février 1949, où il a subi une défaite par décision unanime aux mains du Français Laurent Dauthuille.

Après s'être rappelé de bons souvenirs en parlant de Montréal (médaille d'or olympique en 1976), Leonard (36-3-1, 25 K.-O.) a confié que Dawson était une figure importante pour la boxe en raison de son talent et de son esprit sportif.

Concernant le statut de favori de Dawson, Sugar Ray a rappelé qu'il était, il y aura bientôt 33 ans, favori des preneurs aux livres, et qu'il avait perdu son duel face à Roberto Duran.

Pour sa part, victime d'un anévrisme au cerveau il y a quelques mois, Spinks (26-17-3, 14 K.-O.) s'est présenté avec le sourire, tout en ayant du mal à marcher et s'exprimant avec peine. On souhaite à l'ancien champion du monde des poids lourds - il avait ravi les ceintures WBA et WBC à Muhammad Ali - de retrouver un peu de sa grâce d'antan.

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