Tout accord de paix qui pourrait être conclu à la conférence de Genève devrait être approuvé par référendum, a déclaré le président syrien dans une entrevue diffusée jeudi par la chaîne de télévision libanaise Al-Manar, proche du Hezbollah.
Bachar Al-Assad, qui a confirmé son accord de principe à la participation de Damas à la conférence internationale proposée par la Russie et les États-Unis, rejette toute condition liée à son départ.
« Les prérogatives du président sont fixées par la Constitution et le président ne peut pas abandonner ses prérogatives, la Constitution ne lui appartient pas », a-t-il affirmé.
Tout en se déclarant « très confiant » quant à la victoire de ses troupes face aux rebelles, il a ajouté qu'il se présenterait à la présidentielle de 2014 si le peuple voulait encore de lui.
Un message à Israël
Abordant la question des livraisons d'armes par la Russie, le président Al-Assad a reconnu que les accords entre Damas et Moscou étaient honorés.
Il s'est dit « sous pression » pour ouvrir le front du Golan avec Israël, qui a mené trois raids près de Damas contre des cibles militaires depuis le début du conflit en Syrie.
Bachar Al-Assad a également prévenu que son régime allait « riposter à toute agression israélienne la prochaine fois ».
La donne Hezbollah
Sur l'implication du Hezbollah libanais aux côtés des troupes régulières syriennes contre les rebelles, le président syrien a minimisé cette participation en évoquant une équation mathématique.
« Si le Hezbollah voulait défendre l'État syrien, combien d'hommes pourrait-il envoyer? Des centaines, 1000, 2000 hommes? Nous parlons de combats impliquant des centaines de milliers de soldats syriens et des dizaines de milliers de terroristes ».
Pour le président Al-Assad, les dernières opérations militaires, notamment à Qousseir, ont permis des gains considérables et tout le mérite revient aux forces syriennes. Car les rebelles et leurs commanditaires, selon lui, visent à étouffer la résistance.
Le président met également en garde contre les tentatives de partition du pays.