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Laval : l'opposition demande la démission du maire Duplessis

Laval : l'opposition demande la démission du maire Duplessis
Agence QMI

Les partis d'opposition ont vivement réagi aux révélations de l'ex-agent officiel du PRO des Lavallois-Équipe Vaillancourt à la commission Charbonneau voulant que presque tous les conseillers municipaux de Laval, dont l'actuel maire Alexandre Duplessis, ont participé à un système de prête-noms.

L'ex-agent, Me Jean Bertrand, a déclaré jeudi que tous les conseillers - sauf un - et certains de leurs proches se sont fait rembourser des centaines de milliers de dollars en contributions au parti de l'ex-maire Gilles Vaillancourt grâce à de l'argent comptant fourni par des firmes d'ingénieurs au notaire Jean Gauthier. Les membres du conseil municipal, dont Alexandre Duplessis, servaient ainsi de prête-noms pour les firmes de génie, et ils savaient qu'il s'agissait d'un geste illégal, a déclaré Me Bertrand.

« L'ensemble des membres du conseil municipal sont impliqués. C'est difficile de croire quelqu'un qui dit qu'il n'était pas au courant de ce qu'il se passait », a réagi Marc Demers, porte-parole du Mouvement lavallois, à l'émission 24 heures en 60 minutes, sur les ondes de RDI.

« On a transgressé au moins la loi électorale, et possiblement aussi des lois au niveau des impôts et du revenu [...] et c'est de l'argent sale », a souligné Marc Demers, ajoutant que les conseillers sont « inaptes » à administrer la Ville en raison de plusieurs conflits d'intérêts, notamment sur le paiement ou non des honoraires des avocats qui représenteront les membres du conseil qui devront faire face à la justice, et la volonté de récupérer l'argent détourné ou blanchi.

Le Mouvement lavallois demande donc la démission du maire Duplessis et que le gouvernement du Québec évalue la possibilité de placer la Ville de Laval sous tutelle.

« Probablement au début de la semaine prochaine, on décidera si on formule une demande immédiate au ministre des Affaires municipales », a précisé Marc Demers sur les ondes de RDI.

De son côté, Robert Bordeleau, chef du Parti au service du citoyen, parle de vol d'élection. « Ça voudrait dire qu'en 2009, si ces allégations s'avèrent réelles, je me suis fait voler mon élection. [...] S'ils avaient de l'honneur, ils démissionneraient de leur poste », a-t-il réagi.

Pas de commentaire de la Ville de Laval

De leur côté, les autorités de la Ville de Laval ont réagi aux déclarations à la commission Charbonneau en publiant un bref communiqué indiquant que la Ville continuera de collaborer avec la commission Charbonneau, mais ne fera pas de commentaire avant la fin des audiences concernant la Ville.

Mutisme à Québec

Par ailleurs, l'attaché de presse du ministre des Affaires municipales, Sylvain Gaudreault, a fait savoir que le ministre ne réagirait pas pour le moment, et le bureau du Directeur général des élections du Québec n'a pas fait de commentaire non plus.

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Tony Accurso

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